Tnine Chtouka présente un piètre visage à ses visiteurs. Mal entretenu et sale, ce bijou de la nature a pourtant tous les atouts qui lui permettraient de devenir un joli village touristique.
La faute n’incombe pas à la nature, mais à l’homme qui l’a abandonnée. Une simple promenade à l’intérieur de ce petit village permet de se rendre à cette triste évidence : le visiteur est confronté à un état d’hygiène des lieux des plus déplorables, les trottoirs et les rues sont malpropres et les restaurants, plutôt des gargotes, manquent également d’hygiène. Cet état de fait exaspère au plus haut point les citoyens de cette commune. Certains d’entre eux se disent marginalisés et abandonnés et ne comprennent pas que leur village soit dans un tel état de délabrement. Ces mêmes villageois considèrent que «les élus locaux ont complètement marginalisé cette localité». Et pour cause, la détérioration du cadre de vie des Chtoukis demeure toujours à l’ordre du jour, même si la situation dure depuis longtemps. En effet, n’importe quel habitant de cette localité a toutes les difficultés pour rentrer chez lui en raison de l'état de délabrement et de la situation des routes. Quant à la chaussée, quand elle existe, elle est parsemée de crevasses et de nids-de-poule qui se transforment, dès qu'il pleut, en de véritables mares boueuses. De même pour les ruelles qui ne comportent aucune trace de dallage ou bitumage. Selon les habitants, la commune n’a fait l’objet d’aucune opération de bitumage de ses ruelles depuis sa création à ce jour.
Bref, une multitude de contraintes auxquelles s’ajoute l’absence criante d’infrastructures, de quelque nature qu'elles soient. Le village ne comporte aucune structure culturelle ou sportive. Les habitants souffrent aussi d'une monotonie et d'un désœuvrement constant. Il faut dire que si les assemblées locales se succèdent à la tête de la commune, avec une myriade de projets d’aménagement urbain et autre, les divers quartiers et rues restent cependant comme figés dans le temps. Finalement, les citoyens, las de frapper à toutes les portes, découragés par des promesses sans suite, ont toutes les raisons de réclamer vigoureusement leur part des projets de développement.
