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Le Matin : Le WAC vient de mettre fin à une longue série de faux pas face au KAC. Ce résultat vous rassure-t-il pour la suite de la Botola pro ?
Abderrahim Talib : Oui, bien sûr. Comme vous le savez, le WAC n’a pas gagné le KAC depuis de longues années. Il a fallu une bonne préparation psychologique avant la rencontre. Il fallait mettre fin au signe indien et remporter une victoire pour mieux entamer la saison. Ce ne fut pas facile au début, mais j’avais pleinement confiance à mes joueurs qui ont su imposer leur jeu. Je leur ai dit que si nous marquons en premier, nous gagnerons le match. Ce qui a été réalisé de la plus belle des manières. Et j’en suis heureux.
Aviez-vous des appréhensions avant la rencontre ?
Avant toute rencontre, il y a des appréhensions, car on ne sait pas comment va réagir l’adversaire. Après le nul face au Difaa d’El-Jadida, il fallait une réaction positive de notre part. Pour rassurer d’abord les joueurs, ensuite nos supporters qui nous soutiennent. Mentalement, les joueurs étaient au point et tactiquement, ils ont répondu à mes attentes. Ils ont bien joué et ont marqué trois buts, c’est l’essentiel.
Est-ce que les conditions de travail au sein du WAC sont meilleures ou plus difficiles que celles dans les autres clubs que vous avez entrainés ?
En toute franchise, les conditions de travail sont meilleures à l’intérieur du club dans la mesure où j’ai à ma disposition de bons joueurs, une infrastructure digne des grands clubs, un comité qui nous soutient, mais c’est l’environnement qui est plus inquiétant, car on est souvent confronté à l’hostilité d’une poignée de personnes qui veulent déstabiliser le club. Je continue à recevoir des menaces et des critiques non fondées pour le simple plaisir de faire du mal. Mais je continuerais mon travail parce que j’aime ce club et je suis soutenu par le comité et une frange importante des vrais supporters.
Le mercato d’été vous a-t-il satisfait ? La porte reste-t-elle ouverte à d’autres recrues ?
Je pense qu’on a fait un bon recrutement et que la porte reste ouverte à un meneur de jeu. C’est ce poste qui reste à pourvoir. Nous avons quelques contacts et je souhaite qu’ils aboutissent rapidement. Concernant les autres postes, on a procédé au recrutement de deux joueurs du CODM, à savoir Zakaria Zahid en tant que stoppeur, et Nabil El Oulji qui est l’un des meilleurs arrières gauche du moment. On a également recruté un international ivoirien Mohamed Sanogo Vieira qui a marqué le second but du WAC face au KAC, un international gabonais, Malick Evouna, sans oublier les deux jeunes Essaidi et Walid El Karti qui sont venus renforcer les rangs. Nous voulons aller progressivement vers un rajeunissement de l’effectif en incorporant des jeunes. Je pense que c’est important pour l’avenir du club.
Le cas de Fabrice Ondama a-t-il été réglé ?
Fabrice Ondama a traversé une période difficile où il s’est senti un peu seul. Il avait l’impression qu’il était le mal-aimé de l’effectif alors que ce n’était pas le cas. J’ai eu une longue discussion avec lui et j’ai pu le convaincre qu’il restait l’une des pièces maîtresses de l’effectif et qu’il faut qu’il reprenne confiance en lui. Il a d’ailleurs joué face au KAC. Je suis sûr qu’il sera bientôt au top de son niveau.
Est-il vrai que vos relations avec Youssef Fertout se sont détériorées ?
Non pas du tout, c'est juste un petit malentendu qui a été créé par des éléments externes et amplifié par la presse. J'ai toujours entretenu d’excellentes relations avec Youssef Fertout. Nous sommes tous les deux des Wydadis et nous aimons ce club. Mais il arrive que nous ayons des points de vue différents sur certaines situations. Toutefois, nous arrivons toujours à surmonter les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Le respect mutuel demeure toujours et nous continuons à travailler pour le bien du club. J’ai entièrement confiance en lui et il me le rend bien. Il n'y a donc pas d'inquiétude à se faire à ce sujet.
Quel regard portez-vous sur le championnat cette saison et quel est votre objectif ?
Ce sera une compétition difficile avec des matchs d’un bon niveau. La lutte sera serrée et il faudra attendre quelques semaines avant d’avoir une idée sur les intentions des clubs.
Le Raja, l’AS FAR, le Mogreb de Fès, le Moghreb de Tétouan et le WAC restent les plus en vue.
Notre objectif, c’est bien entendu un titre, voire deux. Le WAC n’a pas atteint cet objectif depuis plusieurs saisons et je crois que nous devons redorer le blason du club cette saison.
