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«L’humour peut vous sauver de n’importe quelle situation»

Les 3 et 4 octobre prochains, le Studio des Arts vivants de Casablanca accueillera l'humoriste Ary Abittan. Après un immense succès auprès du public marocain, il revient présenter «À la folie», un one man show dans lequel il interprète des personnages aussi fous qu’hilarants.

«L’humour peut vous sauver  de n’importe quelle situation»

Le Matin : C’est la deuxième fois que vous vous produisez au Studio des Arts vivants de Casablanca, vous êtes aussi un habitué de «Marrakech du Rire», qu’est-ce que ça vous fait de vous produire au Maroc ?
Ary Abittan : C’est toujours un réel plaisir pour moi de me produire au Maroc. Il se passe quelque chose de spécial, je ressens une énergie supplémentaire. Le public marocain est formidable, chaleureux et très réceptif. Quand je monte sur scène au Maroc, je n’ai pas la sensation d’être seul, le public m’accompagne, on est deux sur scène.

Sur scène vous êtes plus dans l’interprétation que dans le stand-up, vous sentez-vous plus à l’aise dans ce registre, disons théâtral ?
Interpréter des personnages, c’est ça que j’aime. Je fais du «one man show» dans la pure tradition, à l’image de ce que faisait Élie kakou ou Albert Dupontel. Le stand-up se base sur les observations du quotidien et sur la confidence, moi je préfère me rapprocher du théâtre et jouer différents personnages.

Dans votre spectacle «À la folie» vous interprétez plusieurs personnages délirants (le jaloux, le divorcé, la névrosée, le drogué…). Y a-t-il une part de vous-même dans chacun de ces personnages ?
Absolument ! Il y a une part de moi dans chacun des personnages que j’interprète, une part de moi que j’aimerais être ou ne pas être. D’une façon ou d’une autre, ils sont tous liés à moi. D’ailleurs, certains personnages comme le présentateur du journal télévisé en arabe, l’animateur de l’émission culinaire turque ou le mec jaloux, sont, comme moi, issus d’une culture maghrébine. Pour créer ces personnages, je me suis inspiré de la réalité, il suffit de fréquenter des fous et le tour est joué !

Votre spectacle «À la folie» a été joué en 2009 pour la première fois, vous continuez de le jouer depuis. Comment faites-vous pour sans cesse pour réinventer votre show ?
J’y parviens grâce au public. Après toutes ces années, les salles se remplissent encore et le public semble apprécier les personnages que j’interprète. Le spectacle a beaucoup changé au fil des années, j’essaie de le faire évoluer en fonction de l’actualité et des préférences du public.

Vous êtes à l’aise sur scène, devant une caméra et même devant un micro. De quoi rêvez-vous aujourd’hui ? D’une carrière à la Jamel Debouzze, d’un grand rôle au cinéma ou de marquer le hit parade ?
Le métier d’humoriste c’était une évidence pour moi, j’aime faire rire les gens. Depuis l’âge de cinq ans, j’ai envie de faire ce métier. J'ai une anecdote à ce sujet. À l'école, je devais réciter une poésie que je n'avais pas apprise. J'ai improvisé pour éviter de me rendre ridicule. Et ça a marché. La classe était morte de rire. C’est là que j'ai compris que l'humour pouvait vous sauver de tout. La scène c’est ma grande passion, mais je prends aussi beaucoup de plaisir à faire du cinéma. En fait, l’idéal pour moi serait de faire du cinéma le jour et monter sur scène le soir. Pour ce qui est du chant, je ne fais que reprendre les chansons que ma mère me faisait écouter en boucle tous les dimanches matins. 

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