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Samedi 04 Mai 2024
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«Le district de Sidi Belyout, première étape dans la lutte contre la pollution»

L’idée de mettre en place une brigade de contrôle des éventuels abus altérant la propreté de l’environnement est venue de la Direction générale de la Sûreté nationale, à l’instar de l’initiative de la Gendarmerie royale, pour réduire la pollution dans la capitale économique du Royaume. Cette unité est constituée de 14 éléments, avec à sa tête un commissaire de police et un adjoint. Tous dépendent de l’adjoint du préfet de police, chargé de la sécurité publique.
À la différence des contrôles effectués auparavant, notamment sur les voitures, pour en contrôler le gaz d’échappement, cette nouvelle unité élargit ses interventions au contrôle des eaux, de l’air, de l’abattage clandestin et des délits graves, entre autres. Pour en savoir plus, nous avons contacté Hassan Kichetti, commissaire de police, chef de la brigade de l’environnement qui nous a accordé cet entretien.

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Le Matin : De combien d’éléments est constituée la brigade et quels sont les moyens mis à sa disposition pour mener à bien sa mission ?
Hassan Kichetti : La brigade comprend 14 éléments de la police avec à sa tête un commissaire de police, un adjoint et deux officiers. Tous portent un uniforme frappé du logo de la police de l’environnement. Des voitures de service bien équipées sont mises à la disposition des deux groupes de quatre policiers, avec à la tête de chaque groupe un officier.

Quelles sont les méthodes de travail de cette brigade et ses types d'intervention ?
La brigade de l’environnement travaille sur deux axes. Le premier est celui qui a trait à l’administration. Il consiste en l’établissement de rapports adressés au wali de la région, à la préfecture des districts urbains, le tout sous couvert du préfet de police.
Le deuxième axe a un caractère judiciaire. Lorsqu'on établit des contraventions à la suite des interventions, les personnes verbalisées sont passibles de sanctions sévères avec amende, surtout quand il s’agit de l’abattage clandestin, dont les auteurs sont naturellement arrêtés, tout comme pour les auteurs de délits graves comme la chasse des d'espèces d'animaux rares, tels que les gazelles.
Bref, tout ce qui touche le monde écologique.

Voilà plus d’un mois que l’opération est lancée, quel bilan peut-on en tirer ?
Pour le mois de novembre, à la brigade du Grand Casablanca, sans compter Mohammedia, des contraventions ont été établies dans 16 affaires. On a tout simplement procédé à une sensibilisation dans la commune programmée avant de passer à l’action ; une méthode qui a porté ses fruits puisqu’on a constaté que le nombre de laveurs de voitures a diminué considérablement, qu'il y avait moins de tôleries sauvages dans les rues, moins de mécaniciens et de réparateurs de bicyclettes sur la voie publique. Mais les infractions les plus notables et qui ont fait l’objet de rapports consistants concernent un bain maure (hammam) se trouvant dans l’ancienne médina et qui ne dispose pas d’autorisation et utilise un puits depuis 40 ans. Même remarque pour le propriétaire d’un four, toujours dans l’ancienne médina. Cette découverte est le fruit d’une coordination avec le service de l’hygiène et la brigade de police environnementale.

La formation des brigades de l’environnement a été assurée par plusieurs professeurs universitaires à l'Institut royal de police de Kénitra. Combien de temps a duré cette formation ?
Effectivement, les trois brigades de l’environnement de Kénitra ont reçu une formation spécialisée pendant 25 jours. Les éléments des brigades de Rabat, de Mohammedia et de
Casablanca, emmenés par leurs chefs respectifs, ont suivi des cours dispensés par des professeurs universitaires et des chercheurs, des docteurs du ministère de la Santé publique, des magistrats du ministère de la Justice, des professeurs de l'Institut royal de police de Kénitra, un général de la Gendarmerie royale, des techniciens de l’OCP et des éléments du service d’hygiène. 

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