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Aid Al Fitr, entre joie et traditions

Les faits Le Maroc célèbre Aid Al Fitr. Une des plus belles fêtes religieuses qui se caractérise par sa convivialité. L’occasion pour les familles de se retrouver autour d’un petit déjeuner suivi d’un déjeuner copieux.

Aid Al Fitr, entre joie et traditions
Tous les plats de la journée sont copieux.

Après un mois d'abstinence et de recueillement, les Marocains fêtent la fin du mois sacré dans une ambiance conviviale comme chaque année. En effet, Aid al Fitr occupe une place particulière dans la vie rituelle des Marocains. C'est une journée spéciale qui met un terme à trente jours environ de jeûne, trente jours où les sens, les appétits et l'endurance ont été mis à l'épreuve. Même si l’évolution de la société et le rythme de vie actuelle n’aident pas beaucoup à suivre les coutumes, les Marocains font tout leur possible pour ne pas être exclus du cycle dans lequel ils sont inscrits et essayent de s’accrocher aux traditions transmises de génération en génération.


Petit déjeuner

Ainsi, le matin d’Al Aid, les hommes revêtent leur plus beau vêtement traditionnel et se rendent à la mosquée entre 7 heures et 9 heures du matin pour la prière d’Al Aid. De retour à la maison, ils trouvent le petit déjeuner déjà servi. Au menu, thé à la menthe, «msemen», «baghrir», beignets, fruits secs, soupes… gâteaux traditionnels et petits fours, etc. Ces derniers sont les incontournables mets qui caractérisent cette fête.
À la veille de la fête Aid Al Fitr, le mouvement des va-et-vient au four ne s’achève pas, surtout dans les quartiers populaires, laissant sentir les différents parfums des ingrédients composant une diversité de gâteaux traditionnels. «Je suis originaire de Meknès et j’habite dans le quartier de Sidi Moumen à Casablanca depuis sept ans. En arrivant à la capitale économique pour des raisons professionnelles, j’avais peur de perdre ou de ne pas retrouver certaines traditions de la fête. Mais heureusement, dans le quartier où je réside, ces traditions sont toujours préservées. Avec mes voisines, nous cotisons pour acheter ensemble les ingrédients dont on a besoin pour préparer différents gâteaux. Chacune d’entre nous propose une recette. Nos enfants se font une joie de nous aider en apportant des plateaux au four», confie Hanâa. Dans les quartiers huppés, la tradition de préparer les mets d’Al Aid est remplacée par l’achat de gâteaux, crêpes… Dans des pâtisseries. Les femmes qui résident dans ce type de quartiers sont généralement des femmes actives qui n’ont ni le temps ni la patience pour préparer ce genre de choses à la maison.


Visites de famille

Sitôt le petit déjeuner achevé, commence la tournée familiale. En effet, Aid al Fitr est une des plus belles occasions pour réunir les membres de la famille. Revêtus de leurs plus beaux atours, petits et grands font le tour des oncles, tantes et grands-parents, sirotant un verre de thé et dégustant de délicieuses pâtisseries à chaque arrêt. Parfois, ils sont même retenus pour le petit déjeuner, du couscous, généralement, ou un «tagine». Par ailleurs, Aid Al Fitr est une fête qui représente l’enfance. Pendant cette journée, les plus jeunes sont les plus gâtés. Ils portent de nouveaux habits que leurs parents leur ont achetés spécialement pour cette occasion. Les enfants aiment cette fête également pour une autre raison. En effet, il est de coutume qu’ils reçoivent des pièces de monnaie des différents membres de la famille à qui ils rendent visite, argent qu’ils collectent dans une petite bourse spécialement dédiée à cette occasion. À la fin de la journée, cousins et cousines se retrouvent pour compter la somme réunie par chacun, c’est une façon de les récompenser et de leur faire aimer le mois de ramadan et Aid Al Fitr et de les initier à cet esprit. «J’apprécie beaucoup Aid Al Fitr. C’est une belle journée où personne ne travaille et que nous passons en famille. Tous les plats de la journée sont copieux. Nous portons de nouveaux vêtements et tout le monde nous donne de l’argent», raconte Marwan, 12 ans.

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