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La colère gronde contre un violeur d'enfant impuni

Les faits : Suite au viol d’une fille de 8 ans, le 12 avril dernier à Boulemane, et l’impunité de son agresseur, la section de Boulemane de l’Association marocaine des droits de l’Homme et 5 autres associations de défense des droits de l’Homme locales sont montés au créneau pour dénoncer cette injustice en organisant un sit-in de contestation, le 30 octobre à Fès.

La colère gronde contre un violeur d'enfant impuni
Les forces de l’ordre ont dispersé manu militari les manifestants, les membres des associations et les simples parents solidaires de la petite Aziza.

Les viols et les abus sexuels sur les mineurs font des ravages au Maroc. Près de 26 000 mineurs sont violés chaque année, soit une moyenne traumatisante de 71 enfants par jour selon les derniers chiffres de l’ONG «Touche pas à mon enfant». Et pas une ville ou une localité n’est aujourd’hui épargnée par ce fléau. À Boulemane, c’est la petite Aziza, 8 ans, qui a été sauvagement violée le 12 avril dernier. Des mois après le dépôt par la mère de la victime d’une plainte contre l’agresseur, les démarches juridiques n’avancent pas. Le violeur est même libre de ses mouvements.

L’indignation pour le cas d’Aziza et pour l’impunité dont jouit le violeur s’est vite propagée dans la ville de Boulemane et dans les villes voisines. Et c’est ce qui a entraîné l’organisation d’un sit-in de contestation, le 30 octobre, devant la cour d’appel de Fès, par six associations de défense des droits de l’Homme, à leur tête la section de Boulemane de l’Association marocaine des droits de l’Homme. «En organisant ce sit-in, nous avons voulu montrer notre indignation en dénonçant ce crime hideux qui a traumatisé une petite fille transformant sa vie en un véritable cauchemar et a semé la panique chez les parents dans les familles de Boulemane.

En effet, le plus grave dans le viol ou l’abus sexuel subi par un enfant, ce sont les conséquences physiques et psychologiques qui marquent à jamais l’enfant», explique Itou Aghnbou, présidente de la section de Boulemane de l’AMDH.

Et d’ajouter : «Nous réclamons, ainsi, la prise en charge psychologique de la petite Amina et surtout la poursuite en justice de la personne impliquée dans cette affaire et l’application saine et stricte de la loi conformément aux dispositions des pactes internationaux des droits de l’Homme». Itou Aghnbou précise que même s’il a été reconnu et identifié lors de l’interrogatoire par la petite Aziza, le suspect a été relâché peu après, restant jusqu’à aujourd’hui sans punition pour le crime ignoble qu’il a commis. «C’est en mettant fin au laxisme et en durcissant les peines contre les actes de viol que nous pourrons assurer une protection optimale des droits des mineurs contre tout ce qui pourrait violer leur enfance.

Ajoutons à cela la nécessité de l’éducation sexuelle pour renforcer la prévention contre les abus sexuels sur les enfants», a-t-elle souligné. À noter qu’au bout de près d’une heure de sit-in, les forces de l’ordre ont dispersé, de manière musclée, les associations et les personnes qui sont venues soutenir la petite Aziza contre son violeur. 

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