La petite localité de Ain Leuh, près d’Azrou, a vécu du 16 au 18 août au rythme de la 13e édition du festival national d’Ahidous. Organisé par le ministère de la Culture et l'Association Taymate pour les arts de l'Atlas, cet événement dédié à l'art de l'Ahidous a réuni diverses troupes venues de différentes provinces et régions du Royaume. À cet effet, ce sont au total une trentaine de troupes d'Ahidous représentant Khénifra, El Hajab, Khemisset, Mriret, Sefrou, Bni Mellal, Khénifra, Boulemane, Midelt et Ifrane qui ont pris part à ce festival.
Avec comme principal objectif de préserver et revaloriser l’art de l’Ahidous, comme patrimoine culturel et artistique national, le festival a tenu cette année toutes ses promesses réservant au public un menu d’une grande diversité. Ainsi, outre les soirées de chant et de danse Ahidous, les visiteurs de Ain Leuh ont eu l’occasion d’assister à des soirées de poésie amazighe, animées par une dizaine de groupes d'Imadiazen (poètes), ainsi qu’à des soirées-hommages réservées à des célébrités qui ont marqué de leurs empreintes l’art Ahidous.
Le volet intellectuel a été présent en force avec des conférences sur des thèmes tels que «la structure de la poésie amazighe» ou encore, «les sémantiques de la poésie amazighe». Le festival national d’Ahidous a ainsi constitué un espace de rencontre entre poètes, troupes d'Ahidous et chercheurs intéressés par cet art, connu pour être le divertissement préféré des Amazighs du Maroc central et leur moyen d'expression le plus complet et le plus vivant.
Danse traditionnelle pratiquée par les tribus berbères du Moyen Atlas au Maroc, dans laquelle hommes et femmes, coude à coude, forment des rondes souples et ondulantes, l’Ahidous est accompagné de chants (en berbère izli, izlan) rythmés par le «bendir».
