Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Garantie institutionnelle : un système à optimiser

Les faits : Une étude d’impact réalisée par le cabinet international Deloitte a montré que le système national de garantie en faveur des PME est efficient, mais sous-exploité.

Garantie institutionnelle : un système à optimiser
Le système de garantie institutionnelle a eu des effets positifs sur les différents intervenants.

Le système national de garantie en faveur des PME apporte une réelle valeur ajoutée. Mais son potentiel est loin d’être optimisé. C’est la principale conclusion d’une étude d’impact de ce système géré par la Caisse centrale de garantie (CCG) depuis 1949. Lequel a connu plusieurs étapes et évolutions dont la dernière en date a été le lancement en 2007 par les pouvoirs publics d’une réflexion sur son devenir.

Notons que cette étude, réalisée par le cabinet international Deloitte, a pour objet de mesurer les effets d’additionnalité économique et financière et l’efficacité micro et macro-économique de la garantie institutionnelle. Elle a été menée suite à la mise en œuvre de la vision stratégique du système de garantie, traduite en plan de développement de la CCG pour la période 2009-2012.

«Les principales conclusions de l’étude démontrent clairement que la garantie institutionnelle a eu des retombées positives qui dépassent largement ses coûts, mais dont la portée aurait pu être plus significative si l’afflux de dossiers avait été soutenu et le nombre de projets soumis à la CCG plus important», indiquent les auteurs de l’étude. En effet, expliquent-ils, ce travail a démontré d’une manière évidente que le système de garantie institutionnelle a eu des effets positifs sur les différents intervenants : les entreprises, à travers la facilitation de l’accès au financement, le secteur bancaire qui voit augmenter son portefeuille clients tout en optimisant ses risques et l’État qui bénéficie de retombées positives au niveau macroéconomique, notamment en termes de création d’emplois et de ressources financières supplémentaires.

Ainsi, pour les PME, le principal apport de ce système consiste en un taux d’additionnalité de 81% en nombre et de 63% en volume de crédits. Autrement dit, «les interventions de la CCG ont couvert essentiellement des entreprises qui n’auraient pas pu accéder au financement ou qui n’auraient pas pu obtenir les niveaux de financement escomptés sans la garantie CCG», est-il expliqué. De même, il a été constaté un effort d’investissement de la part de ces entreprises, destiné essentiellement aux équipements productifs.

2,8 DH de recettes pour chaque DH de dotation débloquée

Pour les banques, les retombées de la garantie se sont traduites notamment par la réduction du risque lié aux créations de TPE (très petite entreprise) et de PME. «Ce qui a encouragé les banques à augmenter leurs engagements envers cette catégorie d’entreprises perçue comme plus risquée». Il s’agit également, note l’étude, de l’ouverture de nouvelles opportunités d’affaires (crédits de fonctionnement, cautions…) qui accompagnent quasi systématiquement les prêts d’investissement, ainsi que des coûts de suivi et de gestion faibles, notamment depuis l’instauration de la délégation et de l’automatisation des reportings pour les prêts de faible montant.

En ce qui concerne le Trésor public, en tant que bailleur de fonds, les gains se résument à l’optimisation de l’utilisation des ressources et l’accroissement des recettes directes et indirectes. Le premier avantage est dû au fait que l’apport de la garantie a été plus important que les mesures alternatives comme les subventions et les ristournes, puisque la garantie offre un effet de levier et ne nécessite pas de décaissements immédiats, est-il expliqué dans le même document. Pour le deuxième avantage, relatif aux recettes, on note que les retombées globales sont estimées à 2,8 DH de recettes pour chaque DH de dotation débloqué. Enfin, la CCG, elle, a gagné notamment en termes d’efficacité et d’efficience de la garantie accordée, «au regard des résultats obtenus à partir du portefeuille sous examen».

Lisez nos e-Papers