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Le groupe Kenzi ne prendra pas en gestion l’hôtel Belere à Ouarzazate

La réouverture de l’hôtel Belere n’est pas pour demain. La dernière tentative de reprise en main par le groupe Kenzi vient de tomber à l’eau. Le groupe N’kkort, propriétaire de l’hôtel, ne croit plus en un projet de reprise, tant la destination est sinistrée.

Le groupe Kenzi ne prendra pas  en gestion l’hôtel Belere à Ouarzazate
L’hôtel Belere, un 4 étoiles, était considéré comme l’un des fleurons du tourisme dans la région.

Le groupe Kenzi Hotels ne prendra pas la gestion de l’hôtel Belere à Ouarzazate. «Le projet de reprise est tombé à l’eau. On nous a demandé de donner un coup de main à l’hôtel et à la destination, mais les négociations qui viennent de s'achever n’ont pas abouti», nous déclare le PDG du groupe Kenzi, Abdellatif Kabbaj. «Les Impôts et la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) nous réclament plusieurs dizaines de millions de DH, mais notre situation est régularisée.
Nous ne disposons pas du soutien des autorités locales et même si nous trouvons une solution avec l’État, je ne pense pas qu’un investisseur s’aventurera à reprendre un hôtel dans une destination sinistrée», nous déclare Youssef Bergach, PDG de N’kkort, propriétaire de l’hôtel. Pour Kabbaj, le dossier est assez compliqué à cause de plusieurs problèmes techniques. Sans compter que, «Kenzi devait débourser environ 50 millions de DH pour rénover l’établissement, qui plus est, pour une destination où le taux d’occupation est très faible», lance Kabbaj. Selon l'Observatoire du tourisme, Ouarzazate affichait à fin septembre 2013 un taux d'occupation de 19%.
Autant d’obstacles qui font peser de grandes incertitudes sur le sort de cet hôtel. Les rumeurs les plus folles ont circulé sur une éventuelle reprise par Masen (Agence marocaine de l’énergie solaire), se rappelle le PDG de N’kkort. «Il ne faut pas croire tout ce qu’on dit par rapport aux éventuels repreneurs. Ce ne sont que des spéculations. Effectivement, le projet de reprise par Kenzi n’a pas abouti, mais nous n’avons été approchés ni par Masen ni par la CDG (Caisse de dépôt et de gestion, ndlr)», insiste Bergach. Contactée par nos soins, la CDG confirme. «L’information selon laquelle nous menons des négociations pour la reprise de cet hôtel est dénuée de tout fondement», nous a répondu formellement la CDG.

L’hôtel Belere a ouvert ses portes en 1989 et était considéré comme l’un des fleurons du tourisme dans la région. Entre 1998 et 2000, l’hôtel employait 220 personnes, selon Bergach. Subissant de plein fouet la crise du secteur dans la région au début de la dernière décennie, l'établissement a commencé à licencier. En 2009, il ne comptait plus que 120 personnes, toujours selon Bargach. Puis, ébranlé par un mouvement de grève mené la même année par la centrale syndicale la plus représentative dans la région, la CDT (Confédération démocratique du travail), l’hôtel de 272 chambres et 10 suites a préféré mettre la clé sous le paillasson. Le patron de N’kkort jure qu'il n'investira plus dans le tourisme. Il dispose actuellement de deux hôtels à Rabat (129 lits) et d'un autre à Erfoud (150 lits). La société a des visées sur l'immobilier.
Pour rappel, la province d’Ouarzazate compte actuellement 64 établissements d’hébergements classés d’une capacité globale de 2 725 chambres et 5 576 lits, selon le Conseil provincial du tourisme (CPT) d’Ouarzazate. Une part qui ne cesse de baisser ces dernières années, d'après le CPT qui cite d’autres projets n'ayant jamais vu le jour comme le Ouarzazate Lake City. Le projet avait été annoncé dans le cadre de la Vision 2010, par le consortium Palmeraie Développement, Alliances, H Partners et Actif Invest, rappelle le Conseil provincial. Il prévoyait la création de 12 000 lits. Le projet a été repris dans la Vision 2020, mais n'a toujours pas été entamé, souligne le CPT. 

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