Connexion
Nouvelle organisation chez le groupe Addoha. Le géant de l’immobilier marocain a nommé Jean-René Fourtou administrateur au conseil d’administration de Douja Promotion Groupe Addoha. Pour le top management d’Addoha, la présence de ce président du conseil de surveillance de Vivendi depuis 2005 dans le conseil d’administration enrichira de manière significative les travaux du CA et constituera «un atout majeur pour le groupe et le développement et l’aboutissement de ses projets stratégiques à l’international».
Le CA du groupe, qui vient de se réunir à Marrakech, comprend désormais deux administrateurs indépendants, à savoir Philippe Faure, ambassadeur de France, et René Fourtou. «La présence de ces deux administrateurs dénote la volonté du groupe de renforcer l’indépendance et la compétence de ses organes de gouvernance», précise Addoha.
Côté management, le groupe d'Anas Sefrioui affirme avoir adopté une nouvelle stratégie axée sur la décentralisation. Du coup, l’activité des deux business unis – Addoha et Prestigia – est dorénavant gérée par des directions régionales autonomes. Objectifs, optimiser le processus de prise de décision, répondre au mieux aux exigences des clients et surtout faire du groupe une entité plus réactive et plus flexible. Présent aujourd’hui dans les principales villes du Royaume, Douja Promotion Groupe Addoha poursuit sa politique de régionalisation en développant des projets dans de nouvelles villes du Maroc à forts potentiels commercial et démographique telles qu'Oujda, Fqih Ben Saleh, El Jadida, Béni Mellal, Tétouan, etc.», affirme le groupe.
20 000 logements sociaux en Afrique de l'Ouest
Le CA a approuvé par ailleurs le plan de développement stratégique du spécialiste de l’immobilier en Afrique de l’Ouest. Le groupe compte ainsi booster ses performances à l’international en se fixant comme objectif la production de plus de 20 000 logements sociaux dans plusieurs pays du continent sur les six ans qui viennent. «Le plan stratégique prévoit notamment le lancement à la commercialisation et à la production de 10 programmes immobiliers dans les villes d’Abidjan, Yaoundé, Conakry, Brazzaville, Dakar et Niamy», confirme le top management d'Addoha. À en croire le groupe, il n’y a aucun risque pour ses investissements dans ces pays. «L’assiette foncière de l’ensemble de ces projets est totalement sécurisée et idéalement située au cœur des agglomérations urbaines des différentes villes ciblées».
19 milliards de DH sécurisés
Il faut dire que 2013 aura été un bon cru pour Addoha. Le groupe a pu concrétiser plus de 27 000 ventes et ambitionne d'engranger un chiffre d’affaires de 10,6 milliards de dirhams.
Quant au chiffre d’affaires sécurisé, il frôle les 19 milliards de dirhams. Pour les stratèges d’Addoha, une offre insuffisante est manifestement inapte à répondre à une demande en progression continue et dont le rythme s’accélère sous la pression de la croissance démographique, de l’extension urbaine et de la poussée de l’exode rural. «Cette situation est par ailleurs aggravée par nombre de contraintes qui mettent un frein au développement du secteur et relèvent, entre autres, de la faiblesse de l’offre foncière mobilisable et la lourdeur des procédures administratives.
De ce constat, le groupe fera un véritable défi, concentrant son activité sur l’habitat économique et moyen standing. L’objectif étant de pallier ce déficit de l’offre immobilière qui touche d’abord les plus démunis», explique le groupe dans son rapport 2012. Addoha fait donc du logement économique un défi stratégique. Un défi pleinement relevé selon les équipes d’Anas Sefrioui puisqu’à fin 2012 le groupe a réalisé près de 200 000 unités sur 17 villes du Royaume. Avec une réalisation de 30 000 logements par an et une production de logements économiques et moyen standing couvrant près de 40% de la production annuelle à l’échelle nationale pour ce segment, Addoha se targue aujourd’hui de son positionnement de leader dans ce marché.
