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Le laboratoire suisse Novartis ne quitte pas le Maroc. Novartis Pharma Maroc maintient, en effet, ses activités dans le Royaume. Mais il vient de délocaliser le siège Maghreb de sa division Genmed de Casablanca vers Dubaï. Celle-ci est spécialisée dans la production de médicaments pour les pathologies cardiologiques et neurologiques notamment.
Sur les 15 collaborateurs qui travaillaient pour cette division, 13 ont été remerciés et les deux autres redéployés pour d’autres missions. Joint par nos soins, Mehdi Zaghloul, DG de Novartis Pharma Maroc souligne : «nous avons été étonnés par les différentes rumeurs concernant l’avenir de Novartis au Maroc. Nous avons décidé d’adapter notre organisation aux réalités du marché en délocalisant le siège de Genmed à Dubaï. Les divisions Novartis Alcon, Sandoz et OTC maintiennent leur siège pour le Maghreb à Casablanca».
Seulement, ces trois divisions ne représentent que 30% de l’activité du groupe sur le marché marocain. Genmed réalise donc le reste du chiffre d’affaires de Novartis au Maroc, nous déclare Zaghloul. Selon ce dernier, il ne faut pas s’inquiéter outre mesure, puisque les produits Novartis resteront commercialisés au Maroc. «Novartis continuera à opérer en qualité d’entité légale pharmaceutique installée au Maroc qui génère actuellement une production locale et à se développer», soutient le DG. À l’en croire, Novartis Maroc affiche à fin novembre 2013 une croissance supérieure à celle du marché. «Nous avons réalisé une croissance de 7% cette année. Mais celle-ci se tasse d’année en année. Pour 2014, à cause des baisses de prix prévues pour 800 médicaments, l’industrie pharmaceutique marocaine devra connaître une décroissance de 12%. Par ailleurs, notre activité s’est significativement contractée sur le marché algérien», assure Zaghloul.
Pour se prémunir contre ces baisses du marché nord-africain, le laboratoire mise donc sur un autre relais de croissance : le Moyen-Orient. En délocalisant sa division Genmed à Dubaï, Novartis compte profiter de l’énorme potentiel offert par les pays du Golfe. En tout, 2014 sera décisive pour le laboratoire au Maroc. «Des changements peuvent être opérés prochainement, en fonction du comportement du marché, mais je ne peux rien vous dire pour l’instant», nous déclare le DG de Novartis Pharma Maroc.
Pour rappel, Novartis avait cédé, en 2010, son usine de Casablanca au laboratoire marocain Sothema. À l’époque, les responsables de la filiale marocaine du groupe suisse avaient servi le même argument qu’aujourd’hui, à savoir une restructuration qui n’implique pas un désengagement total du marché marocain. En tout cas, «90% de la production de cette usine est destinée à Novartis, soit 8 millions d’unités, et la totalité est écoulée sur le marché marocain», affirme Zaghloul.
