«Vous voulez vivre sur la planète Mars ? Ne ratez pas votre chance et postulez !» Voici l’appel à candidatures lancé il y a quelques mois par Bas Lansdorp, le fondateur du programme Mars-One. Ainsi, lors d’une conférence ayant eu lieu à Washington (États-Unis) en avril dernier, le promoteur de cette mission spéciale a éclairé sur ses envies et objectifs. «Établir une colonie permanente sur Mars signifie qu’il n’y a pas de retour.
Cela a l'air spectaculaire, mais il ne faut pas oublier que dans l'histoire de notre planète, des gens sont partis en exploration en quittant leurs familles. La prochaine étape la plus logique est Mars», déclarait-il. Et toujours d’après ses propos, le but de cet habitat permanent permettrait à l’Homme de «s’enrichir, d’apprendre et de se développer». Particularité du projet : pas de voyage retour, impossible actuellement d'un point de vue technique, selon Bas Lansdorp. Il évalue le coût du projet à 6 milliards de dollars (4,78 milliards d'euros), plus de deux fois les 2,5 milliards de dollars de la mission du robot américain Curiosity qui a atterri sur Mars le 5 août pour déterminer si l'environnement martien a été propice à la vie microbienne dans le passé.
Ainsi, avant que le premier équipage ne se pose, l’équipe de Mars-One aura installé un «habitat durable conçu pour recevoir de nouveaux astronautes tous les deux ans», souligne le fondateur. Pour ce faire, le programme est entièrement «basé sur des technologies existantes. Et le projet est faisable tant sur le plan économique que logistique, en coopération avec les fournisseurs et experts actuels en exploration spatiale», confie-t-il.
Plus de 80 000 demandes d'immigration
À ce jour, cette mission est incontestablement l’une des plus convoitées de l’histoire du travail. Ainsi, pour répondre à des demandes toujours plus affluentes, l’organisation a mis en ligne un site à disposition des intéressés. Ce qui leur est demandé ?
De la sympathie, d’être un bon travailleur et… tout simplement d’être prêt à mourir sur place. Et cela s’explique par le fait que «ce long séjour sur la planète Mars modifiera l’organisme humain d’une manière telle qu’il ne sera plus possible de revivre sur Terre», expliquent les organisateurs.
D’autre part, il est également spécifié que le travail sur place consistera à construire des serres de plantations, entretenir les installations en place, contribuer aux recherches géologiques et historiques, entre autres… D’ailleurs, il est important de rappeler que l’environnement dans lequel tous ces postulants devront cohabiter est «ultra hostile, dénué de nourriture, où l’air est irrespirable et que les températures y avoisinent les -50° Celsius».
Qui sont ces volontaires ?
Ce qui peut paraître le plus saugrenu vis-à-vis de la situation, c’est sûrement le fait que tout le monde peut postuler. En effet, de nos jours, il n’est pas important d’être astronaute ou de faire de grandes études spécialisées pour espérer réaliser son rêve de voyager dans l’espace. Et sur plusieurs dizaines de millions de candidats, seuls deux Marocains ont postulé à ce jour. Le premier des deux volontaires se nomme Karim et est âgé de 19 ans. Il réside actuellement au Canada et c’est un grand fan de science-fiction et d’astronomie. Quant à la seconde candidate, elle se prénomme Raja et a 21 ans.
Originaire de Marrakech, elle désire faire partie de la mission spéciale, car elle souhaite vivre une expérience exceptionnelle dans une autre planète que la Terre.
Ladite «offre d’embauche» est ouverte jusqu’au 31 août prochain. À ce moment, les personnes sélectionnées suivront une formation d’une durée minimum de huit ans. Toutefois, il est à noter que sur les millions de candidats, seuls vingt-quatre d’entre eux seront choisis pour s'installer sur la tant convoitée planète rouge. C’est pourquoi de vastes et longues étapes de sélection seront programmées, afin d'élire qui seront ces premiers humains à «habiter» la planète Mars.
