Les flux des investissements directs étrangers (IDE) français ont représenté en moyenne plus de 40% des flux totaux d’IDE reçus par le Maroc sur la décennie 2003-2012, selon la dernière note du Service économique régional de l’ambassade de France au Maroc. Pour la seule année 2012, les IDE français dans le Royaume se sont élevés à 919 millions d’euros, en progression de 20,9% par rapport à 2011. Ils ont ainsi représenté 34,2% du flux total drainé par le pays cette année-là. «Traditionnellement, nos IDE les plus importants se situent dans le secteur bancaire et les télécommunications. Cependant en 2012, le secteur industriel a pris de loin la première place, représentant près de la moitié des investissements français», selon la note du Service économique.
Pour le premier semestre 2013, le flux d’investissements directs français vers le royaume a atteint 874 millions d’euros, représentant 43% des IDE reçus par le Maroc sur la période. «Les performances récentes sont en particulier symbolisées par l’usine Renault de Tanger et par des investissements importants dans l’industrie agroalimentaire», poursuit la même source.
Pour rappel, l’une des plus importantes opérations durant le premier trimestre 2013 est le renforcement du Groupe Danone dans le tour de table de Centrale Laitière pour en détenir 73,25%. Dans la région Maghreb, le Maroc reste la première destination des IDE français. En effet, le stock d’IDE français y a atteint, fin 2012, quelque 8,5 milliards d’euros. Soit plus de quatre fois le stock d’IDE français en Algérie (1,9 milliard d’euros) et près de douze fois celui en Tunisie (731 millions d’euros).
Premier fournisseur aussi
La France confirme ainsi son titre de premier investisseur au Maroc, mais également de premier partenaire économique. Comme nous l'indiquions dans une précédente édition, l'Hexagone a retrouvé sa place de premier fournisseur du Maroc au terme du premier semestre 2013, après s'être fait damer le pion par l’Espagne en 2012. Les exportations françaises et espagnoles vers le Maroc se sont établies respectivement à 13,7 et 13,1% des importations totales du royaume.
La France s'est repositionnée à la faveur essentiellement des ventes de blé (+31%) et des pièces détachées pour véhicules industriels (+237%), souligne le Service économique de l’ambassade. Les échanges commerciaux bilatéraux ont progressé de 1,5% sur les six premiers mois de l’année, atteignant 4,2 milliards d’euros.
Sur la période, les importations marocaines ont augmenté de 6,3% à 2,36 milliards d’euros, alors que les exportations ont accusé une baisse de 4,1% à 1,87 milliard d’euros. L’excédent français s’est ainsi amélioré pour s’établir à 489 millions d’euros.
