Le quotidien algérien «La Tribune des lecteurs» qui a mené la horde des titres en mal de vente ce mercredi a accusé le Maroc de «fossoyeur de la paix et du bon voisinage», en oubliant que c'est le chef de l'État algérien qui a ouvert les hostilités en remettant à l'ordre du jour un débat déjà tranché par les Nations unies sur la mission de la Minurso.
L'auteur de l'article ne doit certainement pas ignorer que le pouvoir algérien, qui se gargarise de politique de «bon voisinage» et d'appels à la «retenue», use à tout bout de champ d'un langage belliqueux contre son voisin de l'Ouest.
On est alors en droit de se demander est-ce le Maroc ou l'Algérie qui doit être taxé de «fossoyeur du bon voisinage» ? Le Maroc qui tend depuis des années une main fraternelle à l'Algérie pour mettre fin à une situation anachronique à la frontière commune, fermée par la seule volonté des dirigeants algériens depuis 1994, ou l'Algérie qui s'obstine à maintenir ces frontières fermées sous de fallacieux prétextes en porte-à-faux par rapport aux aspirations des peuples des deux pays.
Sur le volet des droits de l'Homme, le journal aurait été mieux inspiré de s'arrêter sur les violations perpétrées à Tindouf sur le propre territoire algérien et non pas au Sahara marocain où tous les mécanismes de surveillance et de contrôle des droits de l'homme ont été mis en place, souverainement et volontairement, par l'État marocain à travers le Conseil national des droits de l'Homme et un tissu associatif agissant dans ce domaine. Dans ce domaine, comme dans tant d'autres, le Maroc a accumulé un savoir-faire et une expérience salués par des instances de renommée internationale. La plus récente, et non des moindres, est la résolution du Parlement européen qui a souligné le travail du CNDH et de ses antennes régionales en matière de renforcement des droits humains partout dans le Royaume.
La résolution du Parlement européen et d'autres documents et déclarations similaires prouvent, si besoin est, que les actions du Maroc dans ce domaine sont scrutées, suivies, évaluées et applaudies.
Sur un ton qui rappelle la litanie de la position algérienne en défense d'un peuple colonisé, le journal oublie que la population sahraouie vit en terre marocaine depuis toujours, participe activement à la vie politique, économique, culturelle et sociale marocaine et récuse toute exploitation politicienne de sa cause et ce qui se réduit comme peau de chagrin ce sont les reconnaissances de la fantomatique «rasd» acquises à coups de pétrodollars du temps de la défunte guerre froide, au moment où la proposition judicieuse d'une autonomie élargie au Sahara engrange chaque jour davantage d'appui sur le plan international.
Fort de l'unanimité nationale autour de la question du Sahara et de l'appui des grandes nations démocratiques, le Maroc n'est pas «inquiet» et encore moins «isolé». Il envisage son avenir avec beaucoup d'assurance et œuvre inlassablement à consolider son modèle démocratique inédit.
