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Abbas s'engage sur le délai des pourparlers de paix

Les faits : Le chef de l’Autorité palestinienne a précisé que l'équipe de négociateurs dirigée par Saëb Erakat, qui a récemment remis sa démission collective, restait en place jusqu'à nouvel ordre.

Abbas s'engage sur le délai  des pourparlers de paix
Le Président palestinien Mahmoud Abbas.

Le Président palestinien Mahmoud Abbas a assuré dimanche que les négociations de paix avec Israël iraient jusqu'au bout du délai de neuf mois, «quoi qu'il arrive», et demandé une commission d'enquête internationale sur la mort de Yasser Arafat, dans une interview exclusive à l'AFP. «Nous nous sommes engagés à poursuivre les négociations pendant neuf mois, quoi qu'il arrive sur le terrain», a déclaré M. Abbas lors de cette interview à la Mouqataa, siège de la présidence à Ramallah, où il devait recevoir lundi pour la première fois le Président français François Hollande. «Nous nous sommes engagés et nous irons jusqu'au bout des neuf mois, et ensuite nous prendrons la décision appropriée», a-t-il ajouté, en référence aux pourparlers de paix relancés fin juillet par l'entremise du secrétaire d'État américain John Kerry.

M. Abbas a précisé que l'équipe de négociateurs dirigée par Saëb Erakat, qui a récemment remis sa démission collective, restait en place jusqu'à nouvel ordre. «La délégation aux négociations a présenté sa démission, que nous n'avons pas acceptée jusqu'à présent. La direction palestinienne l'étudie, aujourd'hui il y a eu une réunion de cette direction qui a porté notamment sur cette démission, mais elle a décidé de se donner plus de temps pour décider», a-t-il expliqué. «Le peuple palestinien sait que la voie de la paix, ce sont les négociations. Mais il sait bien que nous insistons sur les constantes palestiniennes», a-t-il assuré, citant un règlement fondé sur les lignes antérieures à l'occupation israélienne de 1967, la partie orientale d’Al-Qods comme capitale du futur État palestinien et la résolution de la question des réfugiés. «C'est ce que le peuple palestinien nous demande d'obtenir de la partie israélienne. Si nous n'y arrivons pas, nous ne signerons rien avec Israël», a-t-il affirmé.

S'agissant de la mort de Yasser Arafat, M. Abbas a en outre demandé une commission d'enquête internationale, à la suite de la publication d'analyses médicales d'échantillons prélevés sur sa dépouille accréditant la thèse d'un empoisonnement du dirigeant historique palestinien. «Nous avons des indices qui indiquent que le Président Yasser Arafat n'est pas mort de vieillesse ni de maladie, mais qu'il est mort par empoisonnement», a-t-il souligné. «Qui a administré ce poison et qui l'a fourni, cela exige une enquête. C'est pourquoi nous demandons une enquête internationale sur le modèle de celui réclamé par la France pour (l'ex-Premier ministre libanais assassiné) Rafic Hariri, pour découvrir qui a tué Yasser Arafat», a-t-il poursuivi. «Nous ne pouvons pas accuser Israël sans jugement», a estimé le Président palestinien, en réponse à une question. Le président de la commission d'enquête palestinienne sur la mort d'Arafat, Tawfiq Tiraoui, a désigné le 8 novembre Israël comme «le principal et unique suspect». Les analyses suisse et russe d'échantillons biologiques d'Arafat, remises au début du mois aux dirigeants palestiniens, prouvent qu'Arafat n'est mort «ni de vieillesse, ni de maladie, mais par empoisonnement», sans pour autant établir catégoriquement la cause de la mort, avait résumé la commission d'enquête. Les raisons de la mort d'Arafat le 11 novembre 2004 dans un hôpital militaire français n'ont pas été élucidées, et nombre de Palestiniens soupçonnent Israël, qui a toujours nié, de l'avoir empoisonné, avec des complicités dans son entourage.

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