Ksar Ait Lhaj Ali est considéré comme l'un des plus anciens monuments historiques de la ville de Tinghir. Sa construction remonte à plus de 600 ans. Il devenait donc urgent de le restaurer afin d’en faire une destination touristique phare de la province. Les travaux de réhabilitation ont été lancés récemment à Tinghir pour sa sauvegarde. Quelque 10 millions de DH ont été alloués aux travaux de restauration, dont 8 millions de DH accordés par l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et 2 millions de DH par le Conseil municipal de la ville.
La première phase des travaux qui s'étalera jusqu'au 17 décembre 2014 concerne la restauration du mausolée «Sidi Maskour» et celui de «Sidi Ismail», la mosquée du ksar, en plus de la réhabilitation des rues et des travaux de ravalement des façades et des murailles.
Ces travaux dureront cinq ans suite à l’initiative de l'association Makourn pour le développement et le Conseil municipal de la ville. Ce projet, qui s'inscrit dans le cadre de la mise à niveau urbaine de la ville de Tinghir, vise à lutter contre l'exclusion et la précarité sociale à travers l'amélioration des revenus générés par le développement du tourisme dans cette province.
Cet objectif, une fois atteint, profitera aux 36 000 habitants de Tinghir et aux 86 500 habitants des oasis alentour, selon le dernier recensement de la population de 2004.
Commerce et tourisme
Tinghir jouit d'une nature luxuriante composée d'une vaste oasis de palmiers et d'oliviers et de Gorges au Nord (grandes saillies dans les montagnes du Haut Atlas) et aussi de monuments historiques dont de vieilles casbahs et des ksours. L’économie de la ville repose essentiellement sur l’agriculture, le commerce et les services liés au tourisme. Cependant, beaucoup reste à faire afin de valoriser cette région comme en atteste la chute du taux d’occupation estimé par Zoubir Bouhoute, directeur du Conseil provincial du tourisme d’Ouarzazate, à 19% en 2012 alors qu’il était de 41% en 2001 et de 31% en 2010. Ce responsable, dans un entretien accordé à la presse, impute cette régression au manque d’investissements : «Depuis le lancement de la stratégie nationale en 2001, les investissements se sont concentrés sur Agadir et Marrakech. Ouarzazate, qui était jadis la quatrième destination au Maroc en 1998, est aujourd’hui en dixième position». Pour Zoubir Bouhoute, il existe un indicateur qui est le nombre de nuitées par visiteur (1,6 jour par visiteur), «ce qui signifie que les visiteurs ne restent pas longtemps sur Ouarzazate. Ils ne font que passer. Cela pose la question de l’animation de la ville et de son attrait pour le touriste», indique-t-il. Pour y remédier il évoque la relance de plusieurs festivals comme, en 2011, Moviemed, les rencontres sous les tentes, l’Ultra Marathon, animation d’accueil à l’aéroport, le Festival des musiques amazighes Iklane, l’opération d’animation du ramadan, le festival Azalay et le Semi-Marathon.