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En panne de technicien depuis le remerciement de M’hamed Fakhir et le désistement de Nabil Maâloul, le Raja de Casablanca a finalement réussi à enrôler un nouveau coach mercredi après-midi. Les Verts ont troqué un Tunisien pour un autre - non moins aguerri - puisque c’est Faouzi Benzarti qui prendra les rênes du champion en titre de la Botola Pro. Après deux jours de pourparlers avec l’entraîneur et son agent (comme nous l’avait annoncé mercredi le vice-président du club, Mustapha Dahnane), le Raja a officialisé l’arrivée de Benzarti au Maroc lundi prochain. Le feuilleton de négociations avec plusieurs coachs aurait ainsi pris fin, avec l’envoi d’un émissaire en Tunisie et l’aval du nouveau coach qui devrait occuper ses fonctions au sein du club à partir de la semaine prochaine. Un accord qui aurait barré la route à Fethi Jamal, avec lequel le club de Mohamed Boudrika avait entretenu de sérieuses négociations. Selon nos sources, Jamal a été à deux pas de signer avec le Raja mercredi, mais le revirement de situation en faveur d’El Benzarti l’a condamné au statut de «Roue de secours». Un double jeu qui, paraît-il, aurait «irrité» le coach national.
Le nouveau maître à jouer des Aigles verts a consacré l’essentiel de sa carrière de joueur à l’Union sportive de Monastir. Le natif de 1950 a ensuite décroché un diplôme à l’occasion d’un stage de formation d’entraîneurs en 1977, avant d’entamer sa reconversion au club Olympique de Sidi Bouzid. Après avoir assuré la gradation de son club de cœur (Monastir) en Ligue 1 en 1980 et supervisé le Club sfaxien, le Club africain (champion de Tunisie en 1990), et l’Étoile du Sahel (champion en 1987 et 2007, coupe de la CAF en 2006), Faouzi Benzarti a débarqué à l’Esperance de Tunis où son palmarès a été largement étoffé (4 titres de Ligue 1, une Ligue des Champions, une super Coupe africaine et une Ligue des champions arabes). Il s’est forgé la réputation d’un spécialiste des compétitions africaines, car l’un des rares entraîneurs à avoir raflé les trois titres majeurs (Ligue des champions, Coupe de la CAF et super Coupe). Il quittera donc la Tunisie avec 7 titres de Ligue 1 à son actif (le dernier en 2010), et atterrira au Maroc lundi pour devenir le deuxième Tunisien à occuper le banc d’un club marocain (après Eddib qui avait brièvement exercé au Maroc au début des années 1990). Si aucune information officielle n’a filtré à propos du salaire et des objectifs fixés entre les deux parties, nos sources évoquent une somme comprise entre 200 000 et 230 000 DH mensuels. Une belle bagatelle qui réduira certainement la marge d’erreur de Benzerti, qui mettra bien vite la main à la pâte face à Auckland City le 11 décembre prochain. Après tout, ils sont bien rares les coachs qui peuvent se vanter d’avoir démarré leur tâche au Maroc par une Coupe du monde des clubs…
