Indifférent aux appels du pied de la communauté internationale et de l'ONU, pour lesquelles la perpétuation du conflit du Sahara fait le lit des groupes terroristes radicaux qui sévissent dans la région sahélo-saharienne et dans les camps de Tindouf, le pouvoir algérien s'entête dans cette politique du pire qu'il entretient avec diligence, alors que les présidentielles de 2014 s'annoncent sur fond de «banqueroute du processus politique en Algérie (...) le plus grand état policier du monde arabe», comme l'a souligné récemment Bruce Riedel, directeur de l'Intelligence Project au sein de la Brookings Institution, un think tank US basé à Washington. Les attaques répétées par le régime algérien contre le Maroc, comme en témoigne la dernière sortie du Président Bouteflika, relayées par une presse aux ordres, cherchent à détourner l'attention et le regard de la communauté internationale du mal existentiel du pouvoir algérien et de son anachronisme par rapport aux enseignements et au sens de l'histoire.
Cette défaillance doctrinale du régime algérien s'est exprimée au grand jour, lorsque le peuple libyen cherchait à s'affranchir du régime Kadhafi, lorsque l'Algérie a clamé haut et fort son désaccord avec l'intervention des forces de l'OTAN dans ce pays, où le polisario avait dépêché ses milices pour mater la révolution. Elle s'est manifestée aussi à travers le silence assourdissant entretenu par Alger vis-à-vis des ravages humanitaires causés par Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (AQMI) dans le nord du Mali, bien que le régime algérien aime à se faire le «chantre» et le «défenseur» des «pays du champ», que la DRS (Département du renseignement et de la sécurité) considère comme «sa chasse gardée». Cet anti-marocanisme systématique du régime algérien participe de la même doctrine d'un système qui impose une chape de plomb sur le peuple algérien, étant intimement convaincu que l'ouverture lui serait fatale, et de l'anachronisme de sa politique régionale qui en fait un adepte de l'anti jeu, coupable d'entraver les aspirations des peuples de la région à une intégration régionale auxquels ils appellent de tous leurs vœux. Le coût astronomique du non-Maghreb ne semble pas gêner le pouvoir d'Alger outre mesure.
Face au vide sidéral de la doctrine passéiste du pouvoir algérien, le Maroc, sous le leadership pondéré, serein et clairvoyant de Sa Majesté le Roi, chemine sur la voie de la consolidation de son processus démocratique, fidèle à sa civilisation millénaire et à une vision du monde qui fait du Royaume un partenaire écouté et respecté dans le concert des nations. Cette stature internationale du Royaume s'est traduite, entre autres, par la conclusion du Dialogue stratégique Maroc-États-Unis, en septembre 2012, la désignation du Royaume en tant qu'allié stratégique hors OTAN des États-Unis, le lancement de l'accord de libre-échange avec les États-Unis en 2006, le seul du genre avec un pays africain, le statut avancé avec l'Union européenne, ainsi que par la position unique du Royaume en tant que havre régional de stabilité, de modération et de prospérité.
Au lieu d'aller dans le sens de la logique historique et de la réalité, l'Algérie impose le conflit du Sahara, dit «occidental», au Maroc et héberge sur son territoire à Tindouf le mouvement séparatiste du polisario. Le polisario, soutenu par le pouvoir algérien, revendique la création d'un état factice au Maghreb. Cette situation bloque tous les efforts de la communauté internationale pour une intégration économique et sécuritaire régionale.
