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Le traitement des varices devient plus facile

Les faits : Dur dur de les éviter ces affreuses varices. Près d'une femme sur deux est aujourd'hui confrontée à une insuffisance veineuse. Heureusement que leur traitement a connu d'importants progrès ces dernières années.

Le traitement des varices devient plus facile
En fonction du stade de la maladie, le traitement des varices sera médical ou chirurgical.

Les varices sont une affection très fréquente. Plus d’une femme sur deux souffre d’insuffisance veineuse. En effet, plusieurs facteurs influencent leur apparition : grossesse, obésité, sédentarité, exposition à la chaleur, port de chaussures trop hautes ou trop plates ou de vêtements trop serrés, professions qui exigent de travailler longtemps en position debout, mauvaise circulation... Outre leur côté inesthétique, les varices peuvent aussi être la cause de différentes maladies. C’est pourquoi il est conseillé de les traiter afin de soulager les symptômes qui y sont associés et de prévenir la formation d’autres varices, ainsi que les problèmes qui peuvent en découler.

Traitements médicaux

Au cours des dernières années, les techniques se sont perfectionnées et de nouvelles méthodes sont apparues, permettant des traitements plus légers et a priori moins traumatisants. «Afin de mieux comprendre les nouvelles techniques employées dans le traitement des varices, il faut connaitre certaines notions de base. Le sang circule dans les jambes dans un réseau veineux profond, situé au cœur des muscles et dans un réseau superficiel, sous la peau. C'est ce réseau superficiel qui est touché par les varices. Il comprend deux veines principales, la grande et la petite saphène, qui ramènent une partie du sang jusque dans le réseau profond, et des veines secondaires, plus petites», explique Gabriel Lasry, chirurgien spécialiste des maladies veineuses, lors d’une conférence organisée par Guess Clinic au sujet des nouveaux traitements des varices. Et de poursuivre : «Pour éviter que le sang stagne dans les veines superficielles, des valvules anti-reflux sont réparties tout le long de leur trajet. En cas de défaillance de ces valvules, un reflux se produit et la veine se dilate, formant une varice visible sous la peau».

En fonction du stade de la maladie, le traitement des varices sera médical ou chirurgical. «Nous recommandons aux patients souffrant de varices à un stade pas très avancé d’avoir une bonne hygiène de vie et aussi de porter des bas à varices, car la pression dégressive exercée de bas en haut empêche la descente du sang vers le bas de la jambe», souligne Oumnia Benkirane angiologue, phlébologue. «On peut également avoir recours, dans les cas non graves, au traitement par les toniques veineux qui est un simple traitement d’appoint des varices ou encore à la sclérothérapie. Cette dernière consiste en l’injection d’un produit dans la varice. Cette action a l’avantage d’être simple et d'un effet rapide. Cependant, elle est limitée aux petites varices», ajoute-t-elle.

Traitements chirurgicaux

Quand il s’agit de varices «sévères», un traitement chirurgical est presque obligatoire. En fonction du bilan fait par l’angiologue au vu de l’examen des jambes du patient et des résultats de l’échographie Doppler, le médecin spécialiste définit la technique de traitement la plus adaptée au stade de la maladie. «Nous estimons qu’une opération des varices ne peut être considérée comme réussie que si elle a un bon résultat esthétique, lequel peut être obtenu grâce à deux choses essentielles. Premièrement, l’anesthésie locale par tumescence, qui permet d’opérer les varices sans saignement en évitant les hématomes et les douleurs et la pratique d’une “cartographie” précise des varices en préopératoire permettant de bien repérer les varices pour réaliser des micro-incisions punctiformes et ne retirer que les veines irrécupérables. De cette façon, on arrive à faire disparaitre les grosses veines sans hospitalisation avec la possibilité de rentrer chez soi le jour même, contrairement à ce qui se passait avant», indique Dr Lasry. «L’anesthésie locale par tumescence doit aujourd’hui remplacer l’anesthésie générale ou la rachianesthésie, deux techniques qui entraînent une dilatation des varices et augmentent le saignement lors de l’opération.
Ces techniques qui devraient être abandonnées obligent la patiente à une hospitalisation de plusieurs jours. Les hématomes sont alors fréquents, source de douleurs et d’incapacité socioprofessionnelle longue. Enfin, le taux de récidives est important, de 30 à 50%, alors qu’il est largement réduit par l’anesthésie locale et le repérage préopératoire au Doppler échographie», poursuit-il.

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