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Martin Sorsese, l'un des plus grands cinéastes du monde, renouvelle son amitié et sa considération pour le Maroc en reprenant la tête du Festival international du film de Marrakech. «Je suis très heureux d’être le président du Jury du Festival du film de Marrakech cette année et je remercie S.A.R. le Prince Moulay Rachid, président du Festival, pour sa gracieuse invitation. J’ai fait deux films au Maroc, ce qui m’a permis d’admirer l’esprit du peuple marocain et la beauté de sa culture. J’ai hâte de découvrir les films venant du monde entier présentés dans ce Festival unique».
Cette invitation fait, ainsi, pérenniser une histoire déjà entamée en 1988 avec le tournage de sa superproduction «la Dernière Tentation du Christ», suivie sept années plus tard par «Kundun», dont la majorité des séquences ont été tournées aux Studios de Film d’Atlas à Ouarzazate. Grâce à ces deux films, une relation très forte s’est installée entre le réalisateur et le peuple marocain, et fut raffermie en 2005 quand le FIFM lui a rendu un vibrant hommage et où il a été décoré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Wissam «Al Kafaa al Fikrya», récompensant le mérite intellectuel.
Après cette distinction de valeur, Martin Scorsese ne tarde pas à revenir. Mais, cette fois-ci avec son film «l'Aviateur», qui a été projeté devant une marée humaine à Jamaâ Lafna, en compagnie de son acteur fétiche Leonardo DiCaprio. Un événement qui a marqué le public marrakchi. Mais aussi les jeunes cinéastes marocains qui ont assisté à la leçon de cinéma qu'il a donnée et durant laquelle il n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance pour le Maroc. «J’ai tourné deux films au Maroc et j’éprouve un éternel sentiment de gratitude envers ce pays, ce peuple et la Famille royale pour m’avoir permis de réaliser ces films», renchérit Scorsese.
La venue de cette grosse pointure de l’industrie hollywoodienne ne fait que raviver des moments de joie et d’émotion, tels ceux de sa rencontre avec le groupe des Nass El Ghiwane, après avoir découvert leur répertoire et leur expérience dans le film «El Hal» (la Transe) d’Ahmed El Maanouni. Il n’oubliera jamais cette montée sur scène où le leader du groupe, Omar Syyad, lui a offert toute une collection des chansons les plus réputées des Nass El Ghiwane.
Pour rendre hommage à toutes ces musiques qui l’ont inspiré dans beaucoup de ses films, Martin Scorsese restaure et édite leur film en DVD avec le concours de la World Cinema Foundation (l’association de Martin Scorsese qui œuvre à la préservation du patrimoine cinématographique mondial), dont il est le fondateur. Le Festival international du film de Marrakech sera fier d’accueillir, encore une fois, ce réalisateur qui fait partie de la lignée des grands cinéastes internationaux. Car en plus de sa créativité cinématographique hors pair, Martin Scorsese est considéré comme un rénovateur dans le domaine qui a foi en l’importance du septième art et sa capacité de changer les visions, grâce à l'ouverture qu'il permet sur d’autres civilisations et cultures. Son œuvre en dit long sur ce volet, vu sa diversité thématique et sa force qui le place parmi les cinéastes les plus influents de son siècle.
