Le conseil communal de Casablanca a signé un accord avec Crédit du Maroc pour construire un parking souterrain au niveau du boulevard Anfa.
Selon une source proche du maire de la ville, le conseil a négocié la construction de cette infrastructure en contrepartie d’une dérogation pour permettre à la banque de bâtir deux tours à côté du parking en question. Ce dernier sera mis en place en dessous d’un jardin et à côté d’un grand hôtel du boulevard Anfa, non loin des boulevards Al Massira et Zerktouni.
Le projet nécessitera une enveloppe budgétaire d’environ 40 à 50 millions de dirhams. Il sera construit sur trois niveaux et sera d’une capacité de 600 places. «Le nouveau parking permettra d’apporter une solution au problème de stationnement que connait la ville de Casablanca. Il diminuera la pression sur cette partie de la métropole et facilitera ainsi le flux de circulation», apprend-on d’une source communale.
En effet, la capitale économique est connue pour ses problèmes de circulation et de stationnement. Les rues étroites et les artères bloquées ne facilitent pas la tâche aux conducteurs dans une ville qui génère en moyenne près de 10 millions de déplacements par jour. La dernière étude réalisée avant l’entrée en service de la première ligne de tramway estimait le nombre de déplacements quotidiens à Casablanca à 11 millions, dont 1,6 million en voitures individuelles et 1,43 million en transports collectifs. Face à ce constat, le projet du parking du boulevard Anfa n’est pas la seule issue programmée par le conseil de la ville. Ce dernier voudrait développer l’expérience de délégation des zones de stationnement à des gestionnaires privés. Il prévoit de lancer un appel d’offres pour la gestion des places de stationnement confiées auparavant à Casa Park.
Cette entreprise gère depuis 1993 le stationnement à la commune des Roches Noires. Depuis la fin de son contrat en 2008, elle continue à œuvrer par demandes de prolongation jusqu’au 31 décembre 2013. Le nouveau cahier des charges portera notamment sur la procédure de pose du sabot qui se fera désormais après le constat de la police administrative.
Par ailleurs, la pose du sabot ne devra pas se faire avant 15 minutes après l’expiration du temps indiqué sur le ticket. Le futur délégataire devrait également payer un prix minimum annuel de 1 300 DH par place. Il est à noter que malgré ces efforts, la capitale économique manque cruellement de places de stationnement, notamment au niveau du quartier commercial du Maârif, des boulevards Zerktouni, Massira, Anfa, Abdellatif Ben Kaddour et les ruelles avoisinantes.
