Le stress s’installe petit à petit. Au début nous ne nous apercevons de rien, si ce n’est une légère irritation, des petites contrariétés, de la nervosité voire un état anxieux au réveil. Puis, au fur et à mesure, nous ne sommes plus les seuls à nous en apercevoir. Notre entourage, nos proches commencent à nous le faire comprendre par de petites remarques qui ont le don de nous énerver encore un peu plus… On se laisse très vite déborder, on craque, c’est le «burn-out» total.
«Le matin, quand je pense à ce qui m'attend, ça m'affole déjà. Je suis constamment interrompue par des gens qui me demandent des renseignements que je n'ai pas, par des collègues qui rentrent dans mon bureau pour consulter des dossiers. Mon supérieur me pose les dossiers sur la table à 18 heures pour que je les boucle pour le lendemain. Et ce logiciel que je n’arrive pas à faire marcher… Je cours. Je suis fatiguée, je rumine…», déclare Widad, 32 ans. Comment en est-elle arrivée là ? Selon les spécialistes, les facteurs de stress sont nombreux et pas toujours évitables. Les chocs émotionnels (deuil, séparation…) ou physiques (agressions) peuvent en être à l’origine. C’est également le cas pour les petits changements de la vie : passage de l’enfance à l’adolescence, entrée dans la vie active, naissance d’un enfant, déménagement… de la même façon qu’une personne délaissée (solitude affective…), ou au contraire trop sollicité (grosses charges de travail, conflits personnels ou professionnels). De même, les évènements, heureux ou pas, prévisibles ou non, peuvent être générateurs de stress (réunion, entretien d’embauche, mariage…).
Enfin, le bruit, la pollution, le voisinage, etc. peuvent également être considérés comme des situations stressantes. Alors, il est temps de se reprendre en main ! Pas question de pleurer sur son (triste) sort. Fini les «y-a-qu’à moi que ça arrive» ou le «je ne pensais pas que je pourrais tomber si bas». Ce type de réflexion ne vous servira à rien si ce n’est à vous enfoncer encore plus. En effet, l’Homme, contrairement à l’animal est un être capable de se créer ses propres sources de stress, et de les maintenir psychologiquement dans la durée. Pour y remédier, il va falloir apprendre à gérer son stress. Comment ? En oubliant tout d’abord d’aller se réfugier dans le tabac, la caféine, les drogues ou l’alcool. S’ils calment au début, ils ne feront que décupler l’angoisse avec le temps. Il faudra également veiller à avoir une alimentation équilibrée. Pour ce faire, Malika conseille la prise de compléments alimentaires apportant vitamines et oligoéléments, comme le magnésium. «Ils sont disponibles en pharmacie sans ordonnance. Compter environ 80 DH pour une cure de 30 jours», précise-t-elle. Et puis, sinon, rien de tel qu’un bon entourage pour se refaire une santé. Évitez de rester chez vous, refaites-vous une vie sociale et évitez la vieille tante grincheuse. Essayez de pratiquer une activité après votre travail pour vous permettre de «décrocher». Enfin, ayez un sommeil réparateur en respectant des horaires fixes de lever et de coucher.
Et si toutes ces méthodes ne marchent pas, pourquoi ne pas changer de métier ? Pour vous aider dans votre éventuelle reconversion professionnelle, le site américain CareerCast publie chaque année le classement des métiers les plus ou moins stressants.
Un bon salaire, beaucoup de congés, de grandes opportunités de carrière, peu de risques pour la santé. Le métier le moins stressant en 2013 est celui de professeur d’université, puisqu’il enseigne à des étudiants plus matures, qui ont choisi leur matière, qui sont donc intéressés et enthousiastes. Viennent ensuite les couturiers et les tailleurs. Leur métier nécessite un grand sens du détail, mais laisse place à la créativité et s’effectue dans un environnement très calme. Ils sont suivis par les techniciens administratifs du monde médical, qui travaillent dans les bureaux de l’administration des hôpitaux, chez les médecins ou les dentistes. En queue de peloton, les audiologistes diététiciens, coiffeurs, bibliothécaires et manipulateurs de perceuse à colonne…
Quant à ceux à ne surtout pas exercer, ils sont dominés par les métiers militaires. Les soldats décrochent la première place (leur fonction est dangereuse et éprouvante, physiquement et moralement). On retrouve ensuite les pompiers : danger, fatigue physique et horaires décalés qui empiètent sur la vie de famille. Suivent ensuite les pilotes de ligne, les métiers de la fonction publique, les cadres et photographes de presse. Le métier de journaliste, qui avait reçu la palme du pire métier de 2013 se retrouve lui 8e du classement avec, à ses talons, les chauffeurs de taxi et les agents de police…
