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Un plan pour la gestion des fréquences à l'horizon 2025

L’ANRT compte réaliser une étude sur «Les besoins en fréquences au Maroc à l’horizon 2025» pour les services de radiodiffusion et de télécoms mobiles. L’étude formulera des recommandations pour tous les cinq ans et à l’horizon 2025.

Un plan pour la gestion des fréquences à l'horizon 2025
L’ANRT prévoit de lancer la 4G en 2014.

Jamais les fréquences télécoms et audiovisuelles n’ont été autant sollicitées. Au point que les spécialistes parlent aujourd’hui de «bouchons». En cause, le boom des smartphones, du trafic vidéos sur mobile et la télévision numérique, sans oublier les futurs besoins en fréquences que va générer l’arrivée de la 4G en 2014 et des nouveaux projets d’infrastructures télécoms. L’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT) semble aujourd’hui vouloir anticiper en préparant un plan de gestion sur plus de dix ans. Elle vient en effet de lancer un appel d’offres pour réaliser une étude sur «Les besoins en fréquences au Maroc à l’horizon 2025», notamment pour ce qui est des services de radiodiffusion et des services de télécoms mobiles. «Une réévaluation à long terme des besoins en spectre pour les réseaux mobiles doit être initiée dès à présent, puisque l’identification de nouvelles bandes de fréquences, puis les éventuels réaménagements du spectre qui en découlent constituent des processus qui s’inscrivent dans la durée», estime l’ANRT.
L’étude devra formuler des recommandations pour gérer ces besoins en fréquences tous les cinq ans et à l’horizon 2025, en prenant en compte les réseaux TNT en service ou en cours de déploiement et les plans des pays voisins.

Selon le régulateur du marché, cette étude concernera les réseaux audiovisuels exploités par les opérateurs de télévision terrestre (notamment la Société nationale de radiotélévision – SNRT –) et les réseaux des communications publics des opérateurs fixe et mobile (comme Maroc Telecom, Méditel et Wana Corporate). Elle exclut toutefois les réseaux de transport, tels que les liaisons fixes d’acheminement des communications entre équipement de réseau de type faisceaux hertziens, les réseaux satellitaires ou encore les réseaux privés radioélectriques.

Des fréquences pour l’audiovisuel aussi

Rappelons que le trafic de données a augmenté de manière considérable ces dernières années avec l’essor des smartphones. Il s’en est suivi une dégradation de la qualité de service et une saturation des réseaux, notamment ceux de la 3G mobile. Ce segment a explosé depuis 2011. Il compte aujourd’hui plus de 4,43 millions d’abonnés (dont la moitié est composée de clients «smartphoneurs»), soit le double des clients recensés il y a trois ans.
À fin septembre 2013, le parc était en croissance de 37,24% sur une année. Et la tendance va continuer en 2014, selon les experts, avec le développement de la dématérialisation des services et des contenus, la convergence entre l’audiovisuel et les télécoms, la forte demande d’accès en mobilité à un nombre croissant de services.

L’étude que va lancer l’ANRT devra aussi évaluer l’impact du développement de nouveaux usages et services, à savoir la TV sur mobile, le paiement sur mobile, la géolocalisation, les jeux en ligne, les réseaux de transport intelligents, les réseaux sociaux, le développement de la communication machine à machine (M2M) ou l’informatique «en nuage» (Cloud Computing). Dans l’audiovisuel, l’Agence cherche à identifier aussi les besoins en fréquences qu’impose l’effet du numérique en termes de richesse de contenus (HD, ultra HD, 3D, etc.) et des types de services (services à la demande, services interactifs, services mobiles…).
«Les services audiovisuels sont aussi diffusés aujourd’hui sur de multiples infrastructures de communications électroniques – hertziennes ou filaires –. L’impact de ces différentes transformations sur les besoins en fréquences doit donc être évalué», souligne le régulateur. Notons qu’il y a quelques années déjà, le passage de la télévision analogique à la télévision numérique au Maroc a permis de libérer des ressources spectrales pour le service mobile et une re-planification des services de radiodiffusion numérique terrestre.  

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