Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Mondial de l'Automobile 2006

Sommet franco-africain à Paris

Plusieurs dirigeants devront se rencontrer les 6 et 7 décembre pour discuter de la paix et la sécurité sur le continent noir.

Sommet franco-africain à Paris
François Hollande réunira les dirigeants des pays voisins de la Centrafrique, les responsables de l'ONU et de l'UE pour évaluer la situation dans ce pays.

Une quarantaine de dirigeants africains ont rendez-vous les 6 et 7 décembre à Paris à l'invitation du président François Hollande, désireux de voir l'Afrique assumer sa propre sécurité même si la France s'apprête de nouveau à intervenir militairement sur le continent, en Centrafrique.
Ce «Sommet de l'Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique» vise à traduire dans les faits la doctrine du chef de l'État français, affirmée à Dakar en octobre 2012, et sans cesse réaffirmée depuis : «Le futur de l'Afrique se bâtira par le renforcement de la capacité des Africains à gérer eux-mêmes les crises africaines.»
Même si «la France sera toujours» aux côtés des Africains, comme le promet aussi François Hollande, elle n'entend plus apparaître comme le «gendarme de l'Afrique» ni s'ingérer dans ses affaires intérieures, explique-t-on dans son entourage.

Or, bon gré mal gré, 50 ans après les indépendances africaines, les forces françaises continuent de se retrouver aux avant-postes lorsqu'une crise menace une ancienne colonie.
Après la Côte d'Ivoire en 2011, l'armée française est intervenue en janvier au Mali pour chasser les groupes islamistes armés qui s'étaient emparés du nord du pays, et Paris s'apprête à déployer un millier d'hommes pour rétablir l'ordre en Centrafrique, plongée dans le chaos depuis le renversement en mars du pouvoir en place. Immédiatement après la clôture du sommet de l'Élysée, François Hollande réunira d'ailleurs les dirigeants des pays voisins de la Centrafrique ainsi que les responsables de l'ONU et de l'Union européenne pour un mini-sommet consacré à la situation dans ce pays.
Selon l'entourage du chef de l'État français, une résolution de l'ONU sur la Centrafrique doit être votée «le 4 ou le 5», ouvrant la voie à un déploiement des militaires français en soutien de la force africaine (Misca) déjà sur place.

Plus de 600 journalistes se sont accrédités pour ce sommet dominé par les questions de sécurité, objet d'une session plénière à huis clos, vendredi, sur les «menaces transversales» qui pèsent sur l'Afrique : terrorisme, piraterie, frontières poreuses ou trafics des êtres humains ou de drogue.
Le devenir de la «Force africaine en attente», qui ne verra le jour au mieux qu'en 2015 et de la «Force d'action rapide» prévue entre-temps, sera au centre des discussions avec une double interrogation : comment gérer la transition et quels sont les points faibles des forces africaines ?
Samedi, les chefs d'État et de gouvernement plancheront sur le partenariat économique et de développement, sur la base d'un rapport remis au ministre français des Finances, Pierre Moscovici. L'occasion, espère un diplomate ouest-africain, d'«élaborer un agenda économique partagé qui tienne compte des intérêts de chacun et soit du gagnant-gagnant».

Puis le sommet se refermera après une table ronde sur le climat, dans la perspective de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques prévue en France fin 2015. «Paris espère une alliance entre l'Europe et l'Afrique sur les objectifs de cette conférence», dit-on à l'Élysée.
Plusieurs événements parallèles sont organisés en marge du sommet : mercredi, une conférence économique réunissant plus de 500 entrepreneurs français et africains ; jeudi, un forum d'innovations africaines pour un développement durable et une table ronde sur les espèces menacées, particulièrement les éléphants ; enfin, vendredi, une rencontre, en présence des Premières dames, sur les violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits. 

Lisez nos e-Papers