Menu
Search
Samedi 20 Décembre 2025
S'abonner
close
Samedi 20 Décembre 2025
Menu
Search

Transe collective à Meknès

L’art aïssaoui est célébré jusqu’au 30 novembre à Meknès dans le cadre de la troisième édition du Festival national des Aïssawa. Cet événement propose au public d'entreprendre un périple artistique et spirituel au cœur des chants rythmés, des danses et des transes collectives.

Transe collective à Meknès
Les rythmes aïssaouis se sont répandus dans toute la ville, à l'occasion du festival.

La Cité ismaélienne accueille jusqu’au 30 novembre la troisième édition du Festival national des Aïssawa, placée sur le thème «Le patrimoine aïssaoui et les aspects de tolérance dans la culture marocaine». Initiée par le conseil régional de Meknès-Tafilalet, cette manifestation vise à préserver et valoriser l’art mystique aïssaoui qui constitue un héritage ancestral authentique.
C’est donc avec un grand carnaval que s’est ouvert le festival, le 27 novembre à Meknès. À cette occasion, plusieurs troupes aïssaouies, venant entre autres de Meknès, Fès, Rabat, Taza, Salé, et Marrakech, ont sillonné les grandes artères de Meknès pour aller à la rencontre des différents publics et partager avec eux la magie de l’art mystique des Aïssawa.

Le voyage musical et spirituel au cœur de l’art des Aissawa se poursuit tout au long du festival avec des soirées rythmées de chants soufis et de danses de transe qui constituent les voies spirituelles et des modes d'expérimentation de la rencontre avec Dieu.
Pour sensibiliser les nouvelles générations à l’art aïssaoui et à la place importante qu’il occupe dans le patrimoine marocain, des spectacles de cet art sont organisés au profit des élèves du Centre culturel Michel Joubert de Meknès. Le festival s’ouvre aussi cette année sur la musique chaâbie qui sera représentée, notamment, par le chanteur Khalid Bennani.
La chanson contemporaine y est également représentée par une pléiade de stars marocaines et maghrébines, telles, Fathallah Lemghari, Abderrahim Souiri, Lotfi Bouchnak, Lamiae Zaidi, Mouhssine Salaheddine, et Abdellah Mekhtoubi. Outre le volet artistique, le menu du festival comprend une table ronde sur «les aspects de tolérance dans l’art aïssaoui», animée par des universitaires et des chercheurs en patrimoine venus des différentes régions du Royaume.
Par ailleurs et dans le cadre de la rubrique «Hommage» du festival, le grand compositeur marocain Hassan Kadmiri, qui a marqué de son empreinte la scène musicale marocaine, sera honoré à Meknès, de même que plusieurs grandes figures de l’art aïssaoui marocain.
À noter que la confrérie religieuse des Aïssawa, fondée au XVIe siècle, tire son nom de l’homme saint de la ville «El Hadi Ben Issa», dit «Cheikh El Kamel», qui pratiquait un soufisme rare et qui parcourait le Maroc, prêchant la doctrine islamique. Les Aïssawa sont souvent présents dans plusieurs types de cérémonies marocaines (naissance, circoncision et même dans les mariages). 

Lisez nos e-Papers