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Anis Birou expose la politique migratoire devant les ambassadeurs

Dans le cadre de ses débats intitulés «Carrefour des idées», la Fondation diplomatique a invité, mercredi dernier, Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration. Le responsable gouvernemental a décliné, devant des dizaines d'ambassadeurs étrangers accrédités à Rabat, les détails de la politique migratoire adoptée par le Maroc.

Anis Birou expose la politique migratoire devant les ambassadeurs
Anis Birou présidant la session de la Fondation diplomatique.

L’opération lancée par les autorités marocaines visant la régularisation de la situation des immigrés suscite un vif intérêt de la part des ambassadeurs étrangers accrédités au Maroc. En témoigne leur présence massive à la rencontre organisée, mercredi dernier, par la Fondation diplomatique autour du dossier de l'immigration. En réponse à leurs questions, Anis Birou, ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, a affirmé que la régularisation de la situation des immigrés en situation irrégulière sur le sol marocain se base sur une approche innovante, dans la mesure où le délai prévu pour procéder à cette opération s’étale sur une année, ce qui est exceptionnel. D’autant plus que les critères d’éligibilité sont souples en comparaison avec l’expérience d’autres pays en la matière. D’après le ministre, les critères d’éligibilité n’ont pas été choisis de manière aléatoire, mais le gouvernement s’est référé à des études comparées et des expériences internationales pour les établir. Dans ce sens, le ministre a été catégorique en confirmant que les personnes éligibles sont traitées sur un pied d’égalité. «Il n’y a aucun traitement préférentiel en faveur de certaines nationalités», a-t-il indiqué. Le ministre chargé des MRE a fortement réfuté l’idée, selon laquelle, le Maroc avait engagé des opérations d’arrestation et de refoulement des Subsahariens, parallèlement à cette opération de régularisation. D’après lui, les instructions données interdisent ce genre de pratiques afin de donner une chance aux immigrés de régulariser leur situation, a-t-il dit, en ajoutant que «les arrestations opérées restent des cas isolés et sont afférentes à des délits ou crimes commis». Toujours sur ce chapitre, le ministre a tenu à souligner que ceux dont la situation a été régularisée bénéficieront des mêmes droits et obligations conférés aux Marocains. Parmi les effets de la régularisation, le droit à une carte de travail permettant à son bénéficiaire d’accéder au marché de l’emploi dans des conditions optimales.

Ce qui permettra d’en finir avec les tracas administratifs, notamment l’accord du ministère de l’Emploi afin de bénéficier d’un contrat de travail en bonne et due forme. Outre le volet afférent à l’opération de régularisation, Anis Birou s’est attelé aux autres axes de la nouvelle politique migratoire du Maroc. Ainsi, il a mis en exergue la volonté du Maroc d’accompagner cette régularisation d’un plan d’intégration socio-économique des immigrés. Car la régularisation, à elle seule, ne suffira pas. Le ministre a, ainsi, manifesté la volonté de réussir la deuxième étape de cette opération, en l’occurrence la stratégie d'intégration sociale pour les étrangers. Dans cette optique, le département des affaires de la migration, en collaboration avec les autres acteurs, envisage d’élaborer un bilan de compétences des immigrés en séjour régulier afin d'évaluer leurs qualifications. L’idée est de les faire profiter d’un plan de formation pour renforcer leurs compétences, ce qui leur permettra une bonne intégration sur le marché de l’emploi. Quant aux enfants issus de l'immigration, ils bénéficieront de programmes portant sur l’apprentissage de langues et du soutien scolaire. Concernant les difficultés liées au contrat de bail et au renouvellement de la carte de séjour dont souffre, essentiellement, la diaspora estudiantine établie au Maroc, le ministre a affirmé devant le parterre des ambassadeurs que les autorités marocaines sont bien conscientes de ces problèmes et qu’il y a une réflexion autour de ces questions au sein du ministère de l’Intérieur pour résoudre ces problématiques. La question de l'adaptation de l’arsenal juridique au nouvel esprit de cette politique migratoire n’est pas négligée. Le gouvernement se penche actuellement sur l’élaboration de trois projets de loi portant sur l’asile, la traite des personnes ainsi que sur la migration.

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