Le Matin : Comment l’UGB accompagne-t-elle les efforts de développement menés par le gouvernement gabonais ?
Abdelaziz Yaaqoubi : L’Union gabonaise de banque accompagne ces efforts à travers plusieurs actions de financement, de conseil et de transfert d’expertise. Rien que pour l’année 2013, l’UGB a contribué au développement de beaucoup de secteurs économiques. Elle a accompagné des projets pétroliers et, à ce titre, elle a participé à un consortium international pour le financement de l’exploitation de puits de pétrole par Total Gabon. Dans le domaine de l’industrie, elle a financé la réalisation d’une cimenterie, alors que dans le domaine des infrastructures, elle a financé, avec une banque internationale, un projet routier d’une longueur de 300 km. À côté de cela, l’Union gabonaise de banque participe, avec le ministère de l’Habitat, à un programme visant le développement de l’habitat et la facilitation de l’accès à la propriété. Dans ce cadre, je tiens à souligner que notre banque finance tout le processus depuis la promotion immobilière jusqu’à l’acquisition finale du bien, en passant par la construction.
Comment se présentent les perspectives de développement de vos activités ici ?
Nos objectifs s’inscrivent dans la droite ligne du plan stratégique de développement «Gabon Émergent». Pour l’UGB, les perspectives sont très bonnes et la voie est toute tracée. L’État gabonais se développe et possède une vision claire. Nous comptons poursuivre l’accompagnement de cette dynamique de croissance dans divers secteurs. Dans ce cadre, nous prévoyons une progression à deux chiffres de nos activités dans les trois prochaines années. Je reste donc optimiste, d’autant que S.M. le Roi Mohammed VI nous balise le terrain sur le plan économique, outre le travail qu’il mène sur le front politique et diplomatique. Les efforts du Souverain permettent une très grande ouverture à l’international, non seulement pour l’UGB, mais pour toute l’économie nationale. Je voudrais souligner une chose : l’Afrique est l’avenir du monde et les pays occidentaux et asiatiques ont compris cela et essaient d’accompagner sa croissance. Mais le Maroc a un atout de taille. Il jouit ici d’une notoriété et d’un crédit qui lui permettent d’être un acteur majeur du point de vue économique. C’est pourquoi je lance un appel à l’ensemble des entreprises marocaines qui veulent se développer à l’international pour leur dire que l’Afrique, et en particulier le Gabon, présente des opportunités de croissance pour leurs activités. Et bien entendu, en tant que banque, nous sommes prêts à les accompagner et à les soutenir en termes de financement et de conseil.
Parmi les accords signés lors de la visite de S.M. le Roi, il y en a plusieurs qui concernent directement l’UGB !
Effectivement, plusieurs accords signés concernent l’UGB. Mais le plus important d’entre eux est un accord-cadre qui vise à accompagner le développement du pays dans les différents axes arrêtés par le gouvernement. Il ne s’agit donc pas seulement d’offrir des financements, mais aussi de chercher des opérateurs capables de mener des projets dans le cadre d’un partenariat entre le Gabon et le Maroc. Il faut savoir que la relation d’amitié entre les deux Chefs d’État nous facilite les choses avec les autorités et les entreprises. Les efforts de S.M. le Roi nous aident beaucoup.
Quelle place occupe l’UGB dans le paysage bancaire gabonais ?
L’Union gabonaise de banque (UGB), qui est une filiale d’Attijariwafa bank occupe aujourd’hui la troisième place dans le paysage bancaire gabonais en termes d’activités de dépôt, mais elle occupe la deuxième place, en ex aequo avec une autre banque, en termes d’activités de crédit. Elle gère un réseau de 19 agences, sachant qu’une 20e agence sera ouverte dans quelques mois. Au Gabon, il existe une dizaine de banques. L’UGB est parmi les trois premières qui détiennent près de 90% des parts de marché. Il faut savoir que c’est en octobre 2009 qu’AWB a pris le contrôle de l’UGB. À cette date, l’UGB avait quatre agences et 250 salariés. Actuellement, elle s’apprête à ouvrir sa 20e agence et emploie 370 salariés.
