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Des condamnations à tour de bras

Après trois heures de délibérations, la Chambre criminelle auprès de la Cour d'appel de Casablanca a prononcé, mercredi soir, son jugement dans l'affaire de la prise illégale des biens immobiliers des étrangers (affaire de la villa «Rêve de crabe»). Sept accusés ont écopé d'une peine cumulée de 41 années d'emprisonnement.

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L’affaire de la grande arnaque immobilière au quartier de Aïn Diab à Casablanca a connu de nouveaux rebondissements. En effet, depuis quelques semaines, les accusés dans cette affaire, communément appelée «l'affaire de la prise illégale des biens immobiliers des étrangers», où il est question d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux, abus de confiance, escroqueri, défilent à la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca. Lors de la dernière audience qui a eu lieu mercredi, plusieurs personnes ont été condamnées, à commencer par El Arbi Elmoktfi, notaire, condamné à douze années de prison ferme et quatre autres accusés, Lotfi Benzakour, Belkacem Laghdaich et Mustapha Him et El Houssaine El Houzi, qui ont écopé de sept ans de prison ferme et d'une amende de 2 millions de dirhams chacun, et enfin l’avocat Redouane Khalfaoui qui a été condamné à une année de prison ferme et à la restitution de la somme de 37,5 millions de dirhams au plaignant, Gérard Benitah, 72 ans médecin retraité.

Rappelant que ce procès porte sur les droits de propriété d’une villa de plus de 3 400 m2 située en pleine corniche d'Aïn Diab, à casablanca. Ce bien appartenait à un couple sans enfants, les Brissot. Le mari, Georges, est décédé le 16 juin 2011. Sa femme, Olga, s'était éteinte quatre ans plus tôt à l’âge de 91 ans. Après avoir fait éclater au grand jour cette grosse arnaque immobilière, Gérard Benitah a été longuement interrogé par le juge, en tant qu’accusé. Il est poursuivi dans cette affaire par le Parquet pour escroquerie et abus de biens sociaux. Benitah avait expliqué au juge que Georges Brissot, son oncle maternel et l’épouse de celui-ci, Olga Brissot, détiennent cette villa sous le régime communautaire.
Il s’est présenté alors comme l’héritier légitime de la famille puisque le couple Brissot n’a pas laissé d’enfants et a décidé d’enquêter sur les biens de la famille Brissot au Maroc et en France.
Quelque temps plus tard, Gérard Benitah découvre que des hommes d’affaires marocains ont jeté leur dévolu sur la villa d'Aïn Diab et l’ont frauduleusement achetée à Mme Brissot pour 10 millions de dirhams alors qu’elle en valait trois fois ce prix, voire davantage.

Selon Benitah, les présumés acheteurs de la villa ont abusé de la faiblesse physique et mentale des Brissot, qui se trouvaient, pendant les dernières années de leur vie, dans une situation difficile. D’après lui, ils étaient non seulement très âgés, mais souffraient aussi de la maladie d’Alzheimer. 

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