Franck Riboud, PDG du groupe agroalimentaire mondial Danone, a annoncé que la filiale marocaine a développé un savoir-faire et une maturité qui lui permettent d’accompagner les projets de développement de la multinationale en Afrique subsaharienne. C'était le 12 mai à Casablanca à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la présence de Danone au Maroc. M. Riboud a souligné qu'avec un chiffre d'affaires dépassant 625 millions d'euros par an la filiale marocaine occupait désormais la sixième place pour le groupe, ce qui lui permet de jouer à l’avenir un rôle stratégique. Le PDG du groupe mondial n’a pas omis de mettre l’accent sur le rôle citoyen que doit jouer une entreprise comme Centrale Laitière, que ce soit en amont, au niveau de la filière laitière ou en aval pour ce qui est de son implication dans la santé nutritionnelle ou l’appui au réseau de distribution composé de plus de 75.000 épiceries et points de vente et son adhésion au plan national «Maroc vert». Il a ajouté par ailleurs que la filiale comptait développer de nouveaux produits, notamment les yaourts à boire, les eaux minérales et la nourriture pour bébés ou «baby food».
Justifiant le choix du Maroc pour ses projets africains, M. Riboud a salué la stabilité politique et économique du pays, son potentiel de croissance et la maîtrise des collaborateurs marocains de la filière, notamment la distribution et la capillarité, la chaine de froid et la connaissance profonde des besoins des éleveurs et leur accompagnement. Il a précisé que la consommation de produits laitiers au Maroc ne dépassait pas 14 kg/personne, alors qu’elle est en moyenne de 32 kg en Europe. Il a en outre prédit une croissance soutenue des activités de Danone en Afrique, dès lors que dans beaucoup de pays africains, les concentrations des populations dans des villes sont importantes, ce qui peut aider à maîtriser la chaîne de froid ainsi que les produits à lente fermentation.
Répondant à une question sur de nouvelles acquisitions au Maroc, le dirigeant de Danone a indiqué qu’elles n’étaient pas à l’ordre du jour, Centrale Laitière détenant déjà une part de marché de 60%. Pour rappel, Danone France avait pris le contrôle de Centrale Laitière en 2013, passant d’une participation minoritaire à 68,72%, la SNI restant dans le tour de table avec 26,75% en plus d’un flottant en Bourse.
