Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Deux milliards de DH collectés à fin septembre, selon Boussaïd

Le ministre de l’Économie et des finances reste confiant quant aux résultats de l'opération d’amnistie sur les avoirs détenus à l’étranger et non déclarés qui doit prendre fin le 31 décembre. Le ministre a livré quelques chiffres lors d’un point de presse autour du projet de loi de Finances 2015.

Deux milliards de DH collectés  à fin septembre, selon Boussaïd
«Le projet de loi de Finances 2015 n’est pas un budget d’austérité», a lancé Mohamed Boussaïd lors de la présentation du projet à la presse le 24 octobre à Rabat. Ph. Kartouch

«Il n’y aura pas de nouveaux impôts en 2015 et le projet de loi de Finances 2015 n’est pas un budget d’austérité». C’est en ces termes que Mohamed Boussaïd a ouvert le point de presse qu’il a tenu hier, vendredi 24 octobre, au siège de son ministère à Rabat. Le ministre de l’Économie et des finances a présenté à la presse les contours du projet de budget 2015, quelques jours après son dépôt au Parlement.

L'argentier du Royaume a tenu ainsi d’emblée à souligner qu’il n’y aura pas de coupe budgétaire en 2015 au niveau des programmes sectoriels et sociaux. Qu’en est-il des ajustements entrepris au niveau de certains produits et biens de consommation ? Pour le ministre, ce sont des mesures prises pour régler quelques «dysfonctionnements» et elles entrent dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme de la TVA (autour de deux taux, 10 et 20%), qui rappelons-le est l’une des recommandations des Assises de la fiscalité tenues en 2013. Mohamed Boussaïd avance à ce propos qu’entre 2008 et 2013, la pression fiscale a baissé de 27 à 22,4%.

La hausse des investissements publics (189 milliards contre 186 milliards de DH en 2014) et la baisse du déficit budgétaire (4,3% contre 4,9% en 2014) prévues dans le PLF 2015 seront possibles, selon le ministre, grâce notamment aux réformes engagées en 2014. «Les marges budgétaires contenues dans le PLF 2015 découlent de la réforme de la Caisse de compensation et de la lutte contre l'informel», ajoute-t-il.

■ Contribution libératoire, le rythme devrait s’accélérer les deux prochains mois
Le montant des déclarations faites dans le cadre de la contribution libératoire sur les avoirs détenus à l’étranger est de deux milliards de DH, à fin septembre. 56% concernent des fonds de liquidités et 36% des biens immobiliers. Et Mohamed Boussaïd reste confiant quant aux fruits de cette opération d’amnistie sur les avoirs détenus à l’étranger et non déclarés. À deux mois de l'expiration du délai accordé par l’administration aux contribuables concernés (31 décembre 2014), le ministre de l’Économie et des finances a annoncé que le rythme des déclarations «devrait s’accélérer» dans les semaines qui viennent. Selon lui, un «grand nombre» de citoyens ont procédé à l'accélération de leurs dossiers (Boussaïd ne fournira pas de chiffres) pour déclarer leurs biens et bénéficier des avantages accordés dans le cadre de cette contribution libératoire instaurée par la loi de Finances 2014. M. Boussaïd s'est d’ailleurs félicité de la mobilisation du secteur bancaire à cet effet.
Le ministre a aussi souligné le rôle qu'ont joué certaines banques étrangères. Ces dernières ont informé leurs clients marocains des opportunités qu'offre cette mesure de contribution libératoire lancée par le gouvernement marocain. «La mesure relative à la contribution libératoire ne sera pas renouvelée. Sinon elle n'aura plus de sens», insiste le ministre.

■ Affaire CGI, changement de stratégie en perspective
«C'est vrai. J'ai fait la demande de retrait de la CGI de la Bourse de Casablanca», dixit Mohamed Boussaïd. Ce dernier a estimé lors de la conférence qu’il a pris ses responsabilités pour protéger les petits porteurs. «L'affaire allait influencer le cours de la CGI à la Bourse», estime l’argentier du Royaume qui précise que la décision de retrait a été prise et validée par les instances dirigeantes et par l'assemblée générale de la CGI. M. Boussaïd a aussi évoqué un changement de stratégie de la société immobilière. La nouvelle ligne sera d'aller vers une accentuation de son rôle de service public plutôt que l'intérêt commercial.

■ Devises, plus de 5 mois d’importations
Le Maroc a dépassé la zone des dangers, selon le ministre des Finances. Le Maroc a pu reconstituer ses réserves de change. Ces dernières sont aujourd’hui estimées à l’équivalent de 5 mois et trois jours d’importations de biens. Mohamed Boussaïd confirme ainsi l’orientation positive des Métiers mondiaux du Maroc, qui contribuent désormais à hauteur de 38,3% du total des exportations. Il a aussi évoqué le rétablissement progressif des secteurs qui ont connu un ralentissement au premier trimestre 2014, la hausse des recettes voyages de 1,9% et des transferts des MRE de 1,1% permettant de couvrir 62,5% du déficit commercial contre 58,5% à fin septembre 2013.

Lisez nos e-Papers