Connexion
Après avoir longtemps boudé les représentants des médias et boycotté les points de presse d’après-match, Rachid Taoussi a finalement décidé de réparer les pots cassés, en présence des supporters. Le premier point abordé était le compte rendu de la phase de préparation présaison, notamment la concentration effectuée par l’AS FAR au Portugal. Taoussi a donc rappelé que l’équipe avait effectué pas moins de 13 matchs amicaux (6 victoires, 5 défaites et 2 matchs nuls) disputés depuis le mois dernier. Le coach des militaires a aussi balayé les rumeurs rapportant des écarts de conduite de la part de ses joueurs au Portugal, assurant que la concentration a apporté ses fruits et qu’elle s’est déroulée dans des conditions optimales. L’équipe devant disputer le championnat national Élite 1 cette saison a été profondément rajeunie, puisque la majorité écrasante des joueurs ne dépassent pas les 25 ans. Viendra ensuite la partie la plus alléchante de cette conférence, le face-à-face avec les journalistes et les ultras.
Le mea culpa de Rachid Taoussi
S’il a commencé par reconnaître qu’il avait souvent évité de se retrouver face aux médias depuis son retour de l’équipe nationale, le patron du banc de touche militaire n’oublie cependant pas de mentionner qu’il a subi «un lynchage médiatique». «J’admets que le fil a été rompu… mais il faut prendre en considération que j’ai été la cible de certains journalistes qui ont souvent déformé mes propos. À présent, j’espère mettre un terme à tout cela et partir sur de nouvelles bases. Des séances d’entraînement ouvertes aux supporters et à la presse seront programmées hebdomadairement, de même que je serais disponible pour répondre à toutes les questions, à tout moment», a déclaré Taoussi qui n’a pas omis de présenter des excuses franches. Le natif de Sidi Kacem est allé jusqu’à solliciter le soutien des «journalistes fans de l’AS FAR», oubliant au passage l’un des principaux prérequis du métier, à savoir l'objectivité. Si le mea culpa du technicien a provoqué quelques réactions positives dans les rangs des représentants médiatiques, il n’en fut rien pour les membres des ultras qui ont clairement exprimé leur insatisfaction, reprochant au coach d’avoir «lâché l’équipe dans un moment crucial», ainsi que les multiples déboires en championnat, Coupe du Trône et compétitions continentales. L’ultra Askary a également confirmé le boycott des matchs de l’équipe qui devrait recevoir au stade du FUS, celui de Khemisset ou d’El Jadida (le complexe Moulay Abdellah étant en rénovation).
