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Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

L’année 2014 s’annonce également difficile

Après un recul des immatriculations de 7,3% en 2013, le marché devrait à peine frémir cette année. Et même le Salon Auto Expo prévu en mai prochain n'y changerait rien.

Il y a comme un goût d'amertume chez les professionnels. La baisse des ventes automobiles en 2013, bien que prévue depuis plusieurs mois, n’est pas facile à digérer. Surtout après une année 2012 record, où les immatriculations avaient atteint un pic de 130 316 unités.
Dès que les importateurs commencent à espérer que le marché automobile va atteindre sa réelle vitesse de croisière, un coup de frein inattendu refroidit les ardeurs.
Selon les statistiques de l’Association des importateurs des véhicules au Maroc (Aivam), 120766 véhicules ont été commercialisés sur le marché national en 2013, soit une baisse de 7,33% par rapport à 2012. Les voitures particulières (VP) réalisent l’essentiel de ce volume avec 108 188 unités, en retrait de 8,18% par rapport à l’année précédente. Les véhicules utilitaires (VUL) échappent à la tendance générale du marché, bénéficiant des effets d'une bonne campagne agricole. Les ventes de cette catégorie de véhicules se sont ainsi élevées à 12 578, en quasi-stagnation annuelle (+0,72%).

Bien que la barre des 120 000 unités vendues ait été franchie, ce qui laisse penser, de prime à bord, à une performance correcte, les professionnels restent catégoriques. «Ce n’est pas une bonne année», tranche Mohamed Douami, directeur commercial de la marque Citroën. «C’est une année très moyenne pendant laquelle le marché a reculé de 7,3%, contre une hausse de 16,2% à fin 2012», renchérit Abdelouahab Ennaciri, directeur général de la marque Ford.
Selon les professionnels, la baisse du marché est due à la conjoncture économique défavorable. La majorité des autres secteurs souffrent et l’automobile paye les frais du marasme.
À quelques exceptions près, la plupart des importateurs automobiles sont dans le rouge. Parmi les plus importantes régressions de ventes globales enregistrées figurent Renault (-19,22%, 16 650 immatriculations), Toyota (-19%, 3 832), Peugeot (16,09%, 9 691) ou encore Volkswagen (-10,79%, 6 060).
En revanche, Dacia poursuit tranquillement son bonhomme de chemin avec 30 387 véhicules écoulés en 2013, soit 12,14% de plus qu'en 2012. Hyundai finit également l'année dans le vert, mais pas au même niveau de ventes que 2012. La marque sud-coréenne a commercialisé 9 498 unités, en hausse de 4,68%. Idem pour Ford dont la progression n’a pas dépassé 2,47%, mais en franchissant pour la deuxième année consécutive la barre des 10 000 immatriculations, ce qui a valu, l’année dernière, à sa direction générale un trophée de la part du constructeur. Fiat n’a pas démérité non plus avec 6 977 ventes (+11,44%).

L’année 2014 s’annonce également difficile, selon les professionnels. «Ce serait une année compliquée», indique Douami. «La conjoncture économique n’est pas très favorable et les prémices d’une mauvaise campagne agricole n’arrangent pas les choses», ajoute le directeur commercial de Citroën. L’Auto Expo, prévue en mai prochain, ne changerait pas grande chose à cette situation. «Le salon automobile casablancais ne crée pas une demande supplémentaire, il la concentre sur un mois ou deux c’est tout. Mais l’année compte 12 mois», précise Douami. Ennaciri tempère : «le marché ne peut pas reculer plus. Nous tablons sur une progression de 5%». 

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