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L'AMLAC dément fermement l’existence d’un rapport

Le président de l’AMLAC (Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin), le Pr Chafik Chraibi, dément fermement l’existence d’un rapport sur l’avortement clandestin. Selon lui, il n'a jamais été question non plus de dévoiler une liste de médecins le pratiquant.

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Nombreux ont été les médias à relayer l’information émanant d’un soi-disant rapport de l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC). Son président, le Pr Chafik Chraibi dément fortement. «De quel rapport parle-t-on ? Nous n’avons jamais rien publié ! Publier une liste de médecins pratiquant l'avortement clandestin ? Jamais ! Je suis maintenant sous les projecteurs alors que je n’ai rien affirmé de tel», s’indigne celui-ci. Le Professeur Chafik Chraibi a également tenu à rectifier le faux chiffre faisant état de 1 400 avortements clandestins par jour. «Sur 1 000 grossesses indésirées, 600 à 800 sont des avortements clandestins. Le pourcentage restant concerne des infanticides, voire des crimes d’honneur. Je n’aurais donc jamais pu avancer un tel chiffre», nous explique-t-il.

Le président de l’AMLAC reconnaît être contre l’avortement clandestin pour les risques qu’il engendre, mais se dit surtout pour la légalisation de l’avortement autorisé. «Vous imaginez, si tous ces médecins arrêtent d’un seul coup, il n’y aura plus personne pour avorter ces pauvres femmes qui devront revenir à des pratiques d’avortement bouchères et là le nombre de décès va considérablement augmenter. Le gouvernement sera alors forcé de réagir. Alors au lieu d’en venir à un tel drame, légalisons l’avortement».
Mais en attendant qu’un projet de loi de cette importance voie le jour, le Pr Chraibi appelle dans un premier temps au respect de l’article 453 du Code pénal. Lequel précise : «L'avortement n'est pas puni lorsqu’il constitue une mesure nécessaire pour sauvegarder la santé de la mère et qu'il est ouvertement pratiqué par un médecin ou un chirurgien avec l'autorisation du conjoint. Si le praticien estime que la vie de la mère est en danger, cette autorisation n'est pas exigée. Toutefois, un avis doit être donné par lui au médecin-chef de la préfecture ou de la province».

Or, si l'on se réfère à la définition de l'OMS, dont le Maroc est membre, on constate qu'elle prend en compte à la fois l'aspect physique et mental. «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. La femme qui se suicidera parce qu’elle est enceinte, la femme qui deviendra dépressive, car mal vue dans notre société, la jeune fille de 12 ans enceinte après avoir été violée… sont des exemples de cas où l’avortement devrait être autorisé pour sauvegarder la santé de la mère», conclut finalement le président de l’AMLAC. 

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