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L'ONU annonce un accord pour accélérer la reconstruction

Israéliens et Palestiniens se sont mis d'accord sur un «mécanisme provisoire» pour accélérer, sous la surveillance de l'ONU, la reconstruction de Gaza, tout en s'assurant que les matériaux de construction restent à usage civil. La Banque mondiale et le FMI ont affirmé le besoin vital de l'aide internationale et d'une levée du blocus imposé à la Bande de Gaza dévastée par la guerre en juillet et août.

L'ONU annonce un accord pour accélérer la reconstruction
Cinquante jours d’intensifs bombardements ont complètement détruit la Bande de Gaza. Ph. AFP

Il s'agit d'un «accord tripartite entre Israël, les Palestiniens et l'ONU qui permettra des travaux d'une ampleur nécessaire dans la Bande de Gaza, en impliquant le secteur privé et en donnant un rôle de direction dans les efforts de reconstruction à l'Autorité palestinienne, tout en fournissant des garanties par un contrôle de l'ONU que ces matériaux ne seront pas détournés de leur usage purement civil», a précisé le coordinateur de l'ONU au Proche-Orient, Robert Serry, devant le Conseil de sécurité, cité par l’AFP. Cet accord, a-t-il estimé, est «un pas important vers l'objectif d'une levée de toutes les restrictions» pesant sur la Bande de Gaza et «un signal d'espoir pour la population de Gaza». Il devrait, a-t-il souligné, «redonner aussi confiance aux donateurs» pour qu'ils financent les efforts de reconstruction après la récente offensive israélienne, qui a ravagé le territoire et fait plus de 2.100 morts palestiniens. «Nous considérons que ce mécanisme provisoire doit être mis en place et commencer à fonctionner sans délai», a-t-il ajouté.

L’appel du FMI et de la Banque mondiale

«Sans action immédiate de la part de l'Autorité palestinienne, des donateurs et du gouvernement israélien pour revitaliser l'économie et améliorer le climat des affaires, une reprise de la violence telle que nous l'avons vue ces dernières années reste un danger clair et réel», a dit Steen Lau Jorgensen, directeur de la Banque mondiale pour la Cisjordanie et la Bande de Gaza dans un communiqué publié par l'institution siégeant à Washington. Dans des rapports publiés simultanément et collectant des données d'avant la guerre, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international parviennent peu ou prou aux mêmes conclusions sur la nécessité de la mobilisation internationale, d'un allègement du blocus imposé à la Bande de Gaza et d'une gouvernance renforcée de l'Autorité palestinienne, en particulier en matière budgétaire. «L'impact économique du conflit à Gaza est difficile à évaluer à ce stade», dit le rapport du FMI, cité par l’AFP. «Mais l'ampleur des destructions et les ressources limitées dont disposent la Cisjordanie et Gaza rendent cruciale une mobilisation de l'aide internationale», ajoute-t-il, moins d'un mois avant une conférence internationale de donateurs prévue le 12 octobre prochain au Caire.

L'expérience de l'une des précédentes guerres dans le territoire, celle de 2008/2009, «indique que si le blocus de Gaza n'est pas levé ou tout du moins allégé, et en particulier si l'on n'autorise pas l'entrée de matériaux de construction, les efforts de reconstruction sont probablement voués à l'échec», dit-il. La Bande de Gaza, territoire exigu et surpeuplé coincé entre Israël, l'Égypte et la Méditerranée, est soumise de la part de ses deux voisins à un blocus qui asphyxie son économie. Le chômage atteignait 45% au second trimestre de 2014 dans la Bande de Gaza et 63% chez les jeunes, selon le FMI.

Les deux institutions décrivent une situation économique déjà très précaire, surtout dans la Bande de Gaza, avant la guerre. L'économie de Gaza était déjà entrée en récession avant la guerre, un quart de la population palestinienne vit sous le seuil de pauvreté et le taux y est deux fois plus élevé qu'en Cisjordanie, note la Banque mondiale, dont le rapport est destiné à un forum ordinaire de donateurs censé se réunir le 22 septembre à New York. Le rapport du FMI compile des informations largement recueillies avant la guerre. Mais le Fonds estime que le conflit pourrait entraîner au troisième trimestre (y compris donc pendant la guerre) une perte d'activité économique de 45% par rapport au trimestre précédent, et une réduction du PIB de 20% pour les trois premiers trimestres de 2014 par rapport à la même période de 2013. 

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