Depuis le début de leur coopération à la fin des années 1970, les financements de la Banque mondiale (l’ensemble des prêts et dons) approuvés au profit du Maroc ont atteint, au 30 juin 2014, plus de 13,91 milliards de dollars. C’est ce qu’indique la Banque mondiale dans son document «État récapitulatif des financements par pays». La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), à elle seule, a accordé environ 13,86 milliards de dollars, contre environ 53,46 millions par l’Association internationale de développement (IDA), un fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres du monde.
Sur ce total de 13,91 milliards approuvés, près de 11,17 milliards de dollars ont été décaissés, dont 11,12 par la BIRD. Le montant remboursé (le total des montants en principal payés d’avance et des remboursements effectués périodiquement) a atteint au 30 juin 2014 plus de 7,16 milliards de dollars. Le Maroc doit encore à l’institution de Bretton Woods (l’obligation de l’emprunteur qui est le montant égal à la totalité des décaissements effectués, déduction faite des remboursements du principal à la date considérée, et il ne tient pas compte des arriérés) plus de 4,13 milliards, dont quelque 4,12 milliards à la BIRD.
Par ailleurs, les financements de la Banque mondiale ont porté sur 280 prêts, dont 180 intégralement remboursés, 60 en cours de remboursement et 14 en cours de décaissement. Il est à noter que parmi les prêts approuvés et non décaissés figurent des crédits accordés lors de l’année fiscale 2014. Parmi les premiers projets financés par l’institution de Bretton Woods, figure un projet de phosphate (Maroc Phosfore Expansion) pour un financement approuvé en octobre 1978 (montant décaissé : environ 45 millions de dollars).
Il faut dire que la relation entre le Maroc et la Banque mondiale a pris du poids depuis le début de la décennie 1980 qui avait été marqué par une détérioration prononcée des équilibres internes et externes du pays en raison de faiblesses structurelles de l’économie, mais également d’une conjoncture internationale défavorable. Pour faire face à cette crise aiguë, le Maroc s’est lancé en septembre 1983, avec l’appui du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, dans un programme d’ajustement structurel. En avril 1992, la Banque approuve un important prêt de 269,98 millions de dollars pour poursuivre ces réformes (Structural Ajustement Loan II). Par ailleurs, la 1re fois que la Banque mondiale accorde un prêt s’élevant à 300 millions de dollars remonte à juin 2012, avec l’approbation de la seconde phase de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
