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Un vrai spectacle réunissant musique, paroles, peinture et toute une gestuelle de l’artiste qui s’oublie complètement en effectuant cette création. Celle-ci rentre dans un état de transe où seuls les instruments musicaux, les mots et les couleurs ont un effet sur son âme. C’est aussi surprenant quand Ghita achève son tableau et le montre au public avec tous les sens et les significations qu’il renferme sans rien de superflu. «“Vagabond on God's Earth” ou “Vagabond sur la terre de Dieu”, texte qui m’a inspiré, coïncide avec le titre de la performance (musique-peinture) que j’ai réalisée dans le cadre de la Biennale de Marrakech. Musique, paroles et peinture retracent le voyage d'un Majdoub qui rencontre une “Houriya”, et ce pour rester dans le thème de la Biennale “Où sommes-nous maintenant ?”» explique Ghita Khamlichi, dont ce genre performance n’a pas manqué de faire sa renommée dans de grands événements et rencontres d’arts plastiques.
Celle de Marrakech reste un moment très fort qui s’est déroulé en plein air à la Place Jamaâ El Fna, sous les regards fascinés du public, juste au portail de l’ancienne Bank Al-Maghreb. Cette même bâtisse où Ghita et ses deux sœurs, Zaynab et Hiba, ont accroché leurs univers de peinture tout à fait surprenants. Car, riches en créativité picturale procurant de fortes sensations chez l’observateur, qu’il soit un vrai professionnel ou un simple amateur des arts plastiques. «La participation de Hiba, Ghita et Zaynab s’est concrétisée suite à l'invitation officielle de Hicham Khaladi, commissaire des arts visuels, à la cinquième Biennale de Marrakech. Il s'est déplacé spécialement à Rabat pour proposer à Hiba de créer un nouveau travail pour la Biennale, du point de vue de la conception et de la nouveauté», déclare Abderrafi Khamlichi, manager des artistes Hiba, Ghita et Zaynab. Hiba n’a pas tardé à donner son verdict pour le grand bonheur de Hicham Khaladi. Hiba voulait absolument gagner le pari. «Je vais faire une grande fresque de 4 mètres sur 4 mètres et l'accrocher au plafond de Bank Al-Maghreb, puis je vais reproduire sa miniature pour l’accrocher sur le mur avoisinant, je vais essayer qu'elle soit presque parfaite», avait-elle répondu à l’encontre de ce souhait.
Effectivement, le génie de la jeune artiste ne s’est pas trompé, puisqu’elle a parfaitement convaincu avec son œuvre «Duplication of the Abstract» plusieurs critiques d’art de renom. «Quand le commissaire des arts visuels m’a demandé si je pouvais concevoir une nouvelle œuvre pour cette occasion, je lui ai proposé de faire un très grand tableau à accrocher au plafond de Bank Al-Maghrib (4 mètres sur 4 mètres). C’est là où j’ai décidé de réaliser un nouveau défi artistique, en créant une miniature identique à l’œuvre géante. Même mon manager ne croyait pas assez au résultat. D'autant plus que je lui ai précisé qu’il n’y aura aucun matériel numérique ou autre dans ma création», précise Hiba, cette ingénieuse artiste-peintre, dont les créativités picturales ont été reconnues à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, en plus de l’acquisition des travaux par des institutions très prestigieuses, notamment le Palais royal, la Fundacion Yanick y Ben Jakober, la Fondation Alliances Développement, Anatoly Karpov (Russie), le Holding Menna, le gouverneur de Sharjah, la société Locamed et Cityarts (New York, USA).
La troisième sœur de ces enfants surdoués de la peinture n’est autre que la sensationnelle Zaynab qui, elle aussi, n’a pas hésité d’étonner avec son esquisse de l'œuvre originale du portrait de S.M. le Roi Mohammed VI que la Biennale a eu le privilège d’exposer sous l’intitulé «Le Roi m'inspire». «Le portrait est traversé par 50 barres qui représentent les 50 années du Roi Mohammed VI. Après la Biennale de Marrakech, cette œuvre sera exposée à Bank Al-Maghrib», affirme Zaynab Khamlichi qui est à l’origine de la création du mouvement «Perceptionnisme» rehaussé d’un manifeste explicatif et dont les œuvres figurent, également, dans des collections au Maroc et à l’étranger.
