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La saison n’en est pas encore à son premier tiers que des voix s’élèvent pour dénoncer l’emploi du temps chargé. Il semblerait, selon les propos de certains entraineurs, que les clubs encore engagés en Coupe du Trône sont quasiment incapables de fournir du spectacle, tout en assurant les résultats. Il n’y a pas si longtemps que cela, la programmation était la cible préférée –après les arbitres- des «têtes chercheuses» d’excuses pour le manque de combativité, impactant de ce fait le rendement des joueurs, essoufflés. Les pauvres !
Du côté de la Fédération, on a fait du neuf avec du vieux. Le programme des matchs n’est connu que quelques jours (voire quelques heures) avant le début de chaque journée de championnat. Impossible donc d’avoir une visibilité, ne serait-ce que quelques semaines à l’avance. Ailleurs, le calendrier des championnats, ou du moins de leurs phases «aller» respectives, est publié en début de saison. Dans sa quête du professionnalisme, la FRMF devrait divulguer le programme des matchs, au moment du tirage au sort de la compétition. Les publications officielles s’en tiendront ensuite, à apporter le nouveau, en cas de changement, de report ou d’ajournement des matchs. La FIFA avait par exemple, au début de la saison passée, exigé que le Raja lui communique son calendrier avec une précision au jour près. Ce à quoi les dirigeants verts avaient rétorqué «Mais nous ne lavons pas non plus!» Serait-il à ce point impossible de prévoir que le KACM, à titre d’exemple, recevra le WAC, avec l’exactitude de l’horaire ? Une question à 1 million de dirhams. Ou plutôt à 16 millions (montant exigé par la FRMF aux clubs de Pro Élite 1).
En face, il est légitime aussi de se demander pourquoi donc les entraineurs attendent que les compétitions du ballon rond prennent un certain rythme, pour dégainer la justification du programme chargé. Sans prétendre avoir des effectifs pléthoriques, un groupe de joueurs professionnels est censé pouvoir se plier à ce genre d’exigences. Or, nous sommes bien loin de l’aptitude physique, requise à ce niveau. Après la trêve imposée par la CAN, les compétitions africaines débuteront. Les clubs se plaindront-ils auprès de la CAF ? Ou l’on assistera de nouveau au report récurrent des matchs, au point d’impacter la lutte pour le titre de champion ?
