Connexion
Dans un esprit de partenariat public-privé, Maroc Export et la Banque Centrale Populaire (BCP) conduisent la caravane de l'export «B to B Africa». Comptant une centaine d’hommes d'affaires, cette mission se poursuit demain et après-demain à Abidjan et sera suivie d'une mission commerciale à Dakar jeudi et vendredi.
Au cours de l’étape de Cotonou, une centaine d’hommes d'affaires ainsi que les membres de la délégation marocaine, présidée par le ministre marocain chargé du Commerce extérieur, Mohamed Abbou, ont pu se rendre compte de l’importance des opportunités d’investissements qu'offre le marché béninois dans plusieurs domaines tels que l’agroalimentaire, l’industrie, le BTP ou encore les services.
«Nous avons tenu, dans le choix des entreprises participantes à cette mission en collaboration avec la BCP, à ce que toutes les régions du Maroc soient représentées, notamment celle du Sahara au sud du Maroc, car cette zone est le tremplin et le point d’accès à l’Afrique subsaharienne», a déclaré le ministre.
Cependant, selon les participants, les échanges commerciaux bilatéraux n’ont pas dépassé les 28 millions US$, ces 4 dernières années. Et ils ne concernent que quelques produits comme le coton, certains produits de l’agroalimentaire, les fils électriques et le papier et carton. À cet égard, la ministre de l'Industrie, du commerce et des petites et moyennes entreprises du Bénin a affirmé qu'il existe de bonnes relations entre les deux pays et qu’il faut les fructifier à travers l’intensification des rencontres B to B.
«Cette rencontre B to B est justement une opportunité pour les opérateurs économiques béninois qui souhaitent renforcer les liens de partenariat avec leurs homologues marocains», a-t-elle dit. Elle n’a pas manqué l’occasion pour mettre en avant le climat des affaires propice au Bénin, renforcé par les facilités accordées pour la création d'entreprises, une loi contre la corruption, l'existence d'un guichet unique... «Le Bénin est un pays stable qui garantit la liberté d'investissement ainsi que la circulation des capitaux provenant des investissements. Le Bénin est membre du CEDEAO (ndlr, Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) qui représente un marché de plus de 250 millions d'habitants... Les secteurs industriel et agroalimentaire sont des secteurs clés qui ont besoin d'investissements. En somme, de nombreuses opportunités d’affaires et d’échanges commerciaux existent au Bénin que les hommes d'affaires marocains peuvent saisir seuls ou en collaboration avec leurs homologues béninois», indique la ministre béninoise.
Côté marocain, Mohamed Abbou a réitéré la détermination du Maroc à renforcer ses relations économiques avec le Bénin tout en les inscrivant dans ses efforts de rapprochement avec le groupement régional UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine). «L’activation du processus de la signature du projet paraphé en 2008 de l’Accord commercial et d’investissement Maroc-UEMOA est vivement souhaitée par nos communautés d’affaires respectives. Je suis convaincu que le nouveau cadre juridique Maroc-UEMOA, une fois instauré, permettra d’insuffler un nouvel élan à nos relations commerciales et aux investissements qui demeurent en deçà des potentialités offertes de part et d’autre», a souligné M. Abbou.
Les deux parties semblent donc animées par la même volonté de relancer leur partenariat économique. En témoigne l’engouement des opérateurs économiques béninois pour cette rencontre B to B. Ils étaient visiblement très intéressés par les possibilités d’affaires avec les exportateurs marocains – des chefs de PME primo-exportateurs dans leur majorité - à la recherche de débouchés en Afrique.
