La métropole est finalement dotée d’un Plan de circulation. Le document est devenu effectif suite à son adoption, récemment, lors d’une réunion présidée par le wali Khalid Safir, en présence du comité de pilotage d’une étude dédiée à la question, le tout sous la houlette de l’Autorité organisatrice des déplacements urbains (AODU). Depuis le temps que les Casablancais attendent l’élaboration de ce document, la question aujourd’hui est de savoir dans quelle mesure ce Plan de circulation contribuera à la résolution de la problématique des déplacements à Casablanca. L’on indique pour l’occasion qu’il y a une complémentarité entre cet outil et d’autres similaires, à savoir le Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU) et le Plan de déplacement urbain (PDU).
L’élaboration de ce nouveau document a préalablement fait l’objet d’une étude autour de la mobilité à Casablanca. Selon l’AODU, le diagnostic mené pendant les premiers mois de l’étude avait mis en évidence une véritable urgence à repenser l’accessibilité et l’organisation de la circulation dans l’hypercentre et la première couronne de Casablanca. L’absolue nécessité de mettre en place un réseau de transports collectifs performant en site propre a également été soulignée. De même, l’AODU a fait le constat de dysfonctionnements récurrents liés à une désorganisation de l’espace (occupation de l’espace viaire pour différents usages-stationnement, arrêts de taxis, cheminement des piétons, etc.), ainsi qu’une exploitation et un aménagement inadéquats des carrefours.
«Ce constat soulignait aussi combien il est nécessaire de trouver des solutions simples à mettre en œuvre à court terme pour améliorer la mobilité urbaine. L’enjeu est à la fois de réponde aux besoins en déplacement, tout en garantissant un partage de l’espace public équitable entre les différents modes de transport et usagers», indique un communiqué de l’AODU.
Dans le concret, ce Plan de circulation visant l’amélioration des déplacements dans le court terme devra permettre aux autorités, en tant que document de cadrage, de mieux cerner la faisabilité des projets ayant une influence sur l’aménagement et l’exploitation du réseau routier. Sur un autre registre, en tant que document de planification, cet outil est de nature à permettre la mise en œuvre d’un nombre de mesures d’aménagement et d’exploitation du réseau routier, dans l’optique de sa mise à niveau afin d’améliorer les conditions de mobilité, et ce, sur une période de 6 ans.
Par ailleurs, la mission de l’AODU consiste à gérer et à organiser un flux qui dépasse les 10 millions de déplacements par jour (statistiques 2010).
Ainsi, elle se charge des études et de l’application des recommandations et des mesures relatives à la planification, à l’organisation et à la gestion des transports publics et des déplacements urbains. L’AODU assure également la coordination entre les différents intervenants concernés par la gestion du trafic et des déplacements.
Le volet du transport par bus est, à lui seul, un chantier non des moindres. L’AODU est tenue d’assurer le suivi du réseau casablancais, composé de 61 lignes réparties en 4 centres au niveau de Maârif (22 lignes), Ben M’sick (23 lignes), Sidi Bernoussi (10 lignes) et Al-Qods (6 lignes).