Menu
Search
Samedi 27 Avril 2024
S'abonner
close
Samedi 27 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Fête du Trône 2006

Un rapport parlementaire soulève les dysfonctionnements du secteur de l’audiovisuel

Le secteur des médias publics vient d’être passé au crible par la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, lundi dernier. Les députés ont, en effet, présenté le résultat d’une étude ayant porté sur les trois chaines, à savoir la SNRT, 2M et la chaine régionale de Laâyoune. Le rapport, qui a relevé nombreux dysfonctionnements, a formulé un certain nombre de recommandations pour relever les défis futurs.

Un rapport parlementaire soulève les dysfonctionnements du secteur de l’audiovisuel
Le rapport pointe notamment l’absence de programmes de formation continue ainsi que la rupture du dialogue entre direction et acteurs sociaux.

Plusieurs insuffisances ont été relevées par le dernier rapport d’investigation portant sur le secteur des médias publics que vient de présenter lundi dernier la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication au sein de la Chambre des représentants. Les parlementaires ont notamment pointé du doigt l’organigramme adopté par ces chaines, plus précisément au niveau de la Société nationale de la radio et télévision marocaine (SNRT), et qui a montré ses limites. Le rapport a souligné à cet égard qu’il existait une exagération dans la nomination des directeurs centraux, estimés à 26 à la SNRT. Autre point de dysfonctionnement relevé par le rapport, qui s’est intéressé à l’étude du cas de la SNRT, 2M et la Chaine régionale de Laayoune : il concerne l’absence de programmes de formation continue ainsi que la rupture du dialogue entre la direction et les différents acteurs sociaux. L’étude a également relevé une situation «d’ambigüité» dans l’attribution «des hautes fonctions» ainsi qu’en matière de procédure de recrutement.
L’étude, dont la réalisation a nécessité l’organisation de visites de terrain aux chaines concernées ainsi que des entretiens directs avec les responsables chargés de leurs directions, s’est penchée sur l’examen des conditions de travail des employés ainsi que sur les défis et les difficultés rencontrées par ces derniers. Ce qui lui a permis de tirer nombreuses conclusions. En effet, l’enquête dévoile que la transformation de la chaine de télévision marocaine en société anonyme de droit marocain n’a pas été accompagnée par un changement au niveau du mode de travail qui est resté figé. Sur le volet de la logistique, le rapport a soulevé plusieurs contraintes liées aux ressources financières limitées composées majoritairement de l’aide de l’État, alors que les recettes engendrées par l’espace publicitaire sont restées très réduites.

Abordant le volet relatif à la gestion et à la gouvernance, le rapport souligne une centralisation exagérée dans les prises de décision tout en relevant l’inefficacité des conseils d’administration. L’étude évoque, en outre, le «flou» en matière de lancement de marchés publics ainsi qu’au niveau des productions externes. Plus explicite, l’étude va jusqu’à annoncer l’absence de normes de transparence au niveau de la production extérieure, faisant ainsi référence à l’absence de procès verbaux. Les parlementaires appellent, dans ce sens, à l’adoption d’un système unifié.
Par ailleurs, et afin de remédier aux dysfonctionnements relevés, les parlementaires ont incité les chaines concernées à adopter un nouvel organigramme ainsi qu'à procéder à la réforme de toute la démarche adoptée actuellement au niveau du recrutement et des promotions. La parlementaire Rachida Benmessoud, qui a présenté le rapport, a appelé, de ce fait, à la mise en place d’une nouvelle charte de la rédaction ainsi qu'à la création de conseils de rédaction. La députée a souligné, par ailleurs, la nécessité de garantir une certaine liberté aux employés dans le choix de leurs représentants sociaux ainsi que la poursuite des efforts pour garantir plus d’égalité entre les sexes.

S’agissant des ressources financières, la commission a recommandé la diversification des ressources financières et leur renforcement, appelant à la mise en place d’un système de gouvernance financier, surtout en ce qui concerne les marchés publics. Pour ce qui est du volet lié à la production, les députés ont souligné la nécessité d’élaborer une politique globale et claire dans ce sens, tout en incitant les directions des chaines concernées à améliorer la qualité des programmes culturels et rationaliser les dépenses liées à la production de films. Enfin, la commission a recommandé la mise en œuvre du projet relatif au lancement d’un satellite marocain ainsi que le renforcement de l’intérêt accordé aux archives.

Lisez nos e-Papers