La Libye a beau avoir un championnat national qui tâtonne-les séquelles du printemps arabe obligent-sa sélection de joueurs locaux est en train de cartonner en Afrique du Sud. Les Chevaliers de la Méditerranée ont décroché un billet pour le match ultime du championnat d’Afrique des nations, en venant à bout du Zimbabwe après la séance de tirs au but (0-0, 5-4). L’exploit de la Libye a mis du temps à se dessiner, les deux formations offrant 90 minutes sans véritables tentatives de but.
L’entraîneur Javier Clemente, qui avait prédit le manque de compétitivité de sa troupe, n’a pas hésité à pointer la Confédération africaine de football du doigt, à cause de la programmation qui aurait nettement désavantagé la sélection libyenne : «Il y a un déficit d’organisation dans cette compétition. Par exemple, c’est une erreur de la CAF de faire jouer une demi-finale ce mercredi 29 janvier, alors qu’on a joué dimanche et qu’on a effectué un voyage de huit heures entre ces deux matches. Avec la FIFA ou l’UEFA, ça n’arriverait pas. Vu l’importance d’une demi-finale de coupe d’Afrique, une telle situation n’est pas tolérable d’un point de vue sportif.» Cette fatigue cumulée expliquait donc les nombreuses phases de jeu gâchées par la lassitude des joueurs libyens, qui ont toutefois dû redoubler de vigilance pendant les prolongations. En effet, le Zimbabwe a mis les bouchées doubles après le temps réglementaire, multipliant les assauts, mais la ténacité de la défense des Méditerranéens a condamné les deux équipes à la loterie des penalties. Un exercice que les Nord-Africains maîtrisent sans peine (ayant disposé du Gabon en quart de finale de la même façon), et qui les propulsera vers la finale (5-4 au terme d’une longue série). Contre le Ghana, la Libye aura une revanche à prendre, après sa défaite en 1982 en finale de la CAN.
Le Ghana élimine les Super Eagles
Le tombeur du Maroc, annoncé comme favori de la compétition, a finalement craqué face à une solide formation ghanéenne mercredi en soirée (0-0, 4-1). Les Black Stars ont subi la domination nigérienne pendant la majeure partie de la rencontre, et ont su absorber la fougue des hommes de Stephen Keshi. Finalement, ces derniers s’avoueront vaincus lors d’une séance de tirs au but complètement ratée. Le Ghana décroche ainsi sa deuxième finale, après celle de 2009 (la première édition du CHAN, en Côte d’Ivoire), perdue contre la République démocratique du Congo (2-0).
