Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême droite se livrent, sous le label «le prix à payer», à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens. En général, ce slogan est retrouvé près des lieux des exactions commises, ce qui n'a pas été le cas à Al-Mougheir, ont ajouté les responsables de la sécurité palestiniens, cités par l’AFP qui ont déclaré : «Des colons ont incendié tout le premier étage de la mosquée dans le village d'Al-Mougheir situé à proximité de la colonie israélienne de Shilo et d'une route réservée à l'usage des colons», a indiqué l'un d'eux en rappelant qu'en 2012 une autre mosquée de ce village avait déjà été incendiée.
De fortes tensions règnent à Al Qods-Est et en Cisjordanie, marquées par des affrontements entre manifestants palestiniens et forces d'occupation. Les tensions sont également vives dans les localités arabes israéliennes après la mort d'un jeune homme tué samedi par la police israélienne. Les Arabes israéliens sont les descendants des 160.000 Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l'État juif en 1948 et que le Premier ministre israélien a «invités» à s'installer hors d'Israël. La semaine dernière, le Premier ministre israélien avait ordonné la destruction des maisons de Palestiniens qu'il qualifie de «terroristes».
Inquiétudes autour du statut de l'Esplanade des mosquées
Les violences ont gagné depuis samedi les villes arabes israéliennes après la mort de Kheir Hamdane, 22 ans, abattu par les policiers alors que, selon une vidéo, il ne représentait plus de danger pour eux. Quant à Al Qods-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée par Israël et en proie aux troubles depuis juillet, elle est désormais le théâtre de heurts jour et nuit. Les inquiétudes des Palestiniens et des musulmans au sujet du statut de l'Esplanade des Mosquées à A Qods-Est ont cristallisé la colère. Les Palestiniens s'alarment de l'éventualité que le Premier ministre israélien, avec la perspective d'élections anticipées en 2015, ne cède à la pression des juifs ultras qui réclament le droit de prier sur l'Esplanade. De sa prison israélienne, Marwan Barghouti, considéré comme une figure éminente des deux Intifadas, a appelé les dirigeants palestiniens qui ne se sont pas encore clairement positionnés à soutenir la «résistance» armée.
