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Dernière ligne droite pour le dialogue national sur la société civile

Les résultats du dialogue national sur les nouvelles prérogatives constitutionnelles de la société civile seront livrés aujourd’hui. Les associations qui ont boycotté ces concertations publieront également, fin mars, leurs propres propositions.

Dernière ligne droite pour le dialogue national sur la société civile
Ismail Alaoui, président de la Commission nationale du dialogue national sur la société civile.

Dernière ligne droite pour le «Dialogue national sur les nouvelles prérogatives constitutionnelles de la société civile». Après l’organisation de 18 rencontres régionales où plus de sept mille associations ont été consultées, ce dialogue entame sa phase finale. Le dialogue, lancé le 11 mars de l’année dernière par l’installation de «la Commission nationale du dialogue national sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles», l’heure est aujourd’hui au bilan. Aujourd’hui et demain, la commission nationale va présenter un rapport global relatif au déroulement du dialogue et présenter les grandes lignes du document final recueillant «les livrables du dialogue». L’objectif général de ce dialogue est d’élaborer une vision, concertée, pour le rôle à attribuer à la société civile dans le cadre du projet sociétal tracé par la nouvelle Constitution. En d’autres termes, il est question de dégager les concepts liés à la société civile dans la Constitution, élaborer des propositions d’ébauches de textes pour instaurer les règles juridiques nécessaires en la matière. Mais il s’agit aussi de répertorier et d’exploiter la force de proposition de la société civile.

Avant d’aboutir à cette phase, l’exercice entrepris par la commission nationale du dialogue national n’a pas été du tout facile. Il en a été ainsi tout d’abord parce qu’il fallait se concerter avec le plus grand nombre d’acteurs associatifs et autres. Il fallait écouter toutes les voix qui s’expriment à ce sujet et aller, sur le terrain, dans toutes les régions à la rencontre de la société civile. Ainsi, la commission nationale au terme de ses travaux a organisé 18 rencontres régionales dans les différentes régions du Maroc. Ce qui a permis de recueillir les avis de plus de 7 000 associations œuvrant dans différents domaines. Ces rencontres ont permis de s’informer du quotidien des associations et de prendre connaissance des attentes des acteurs associatifs. La commission a en outre reçu des mémorandums dans lesquels plus de 140 associations détaillent leur vision du développement et du cadre juridique devant encadrer l’action associative… La commission a tenu des rencontres thématiques pour prendre connaissance des expériences comparatives et des pratiques internationales pertinentes visant la mise en œuvre de la démocratie participative et la promotion de la société civile. Il a été question également de rencontres de consultation avec des experts internationaux en partenariat avec la Banque mondiale… Un travail colossal qui n’a pas été de tout repos. Or, les difficultés de la commission ne s’arrêtent pas là. La complication de faire le diagnostic et des propositions qui répondent au contexte marocain a été accentuée par la position de nombreuses associations qui ont contesté, depuis le début, la démarche adoptée par le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la société civile (département qui dirige ce dialogue national) pour mener cette opération de consultations et de concertation. Rangées dans le cadre de ce qu’elles ont baptisé «Dynamique de l’Appel de Rabat», ces associations ont mené leur propre réflexion pour faire des propositions qui répondent à leur façon de voir. Ainsi, cette dynamique entend dévoiler les résultats de ce qu’elle appelle le «dialogue parallèle» (parallèle par rapport au Dialogue national) à la fin de ce mois de mars. Ce qui devra couronner les multiples actions qu’elles ont menées suite à l’organisation d’une vingtaine de rencontres régionales et un colloque national auquel ont participé plus de 2 500 acteurs associatifs. 

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