L’Office fédéral allemand des statistiques Destatis a annoncé, le 7 juillet que l’excédent commercial de la première économie d’Europe se situait en mai à 18,8 milliards d’euros, soit 8,9% de plus que le mois précédent et 23,7% de plus que le même mois de 2013. C’est le deuxième mois consécutif de rebond pour cet excédent. Il s’agit aussi d’un nouveau record pour l’excédent mensuel, effaçant le précédent qui datait d’août 2012. Selon les Echos.fr, le détail de ce chiffre montre pourtant une croissance «assez modérée» des exportations puisqu’elles reculent (en données corrigées des variations saisonnières) de 1,1% sur un mois, et ne progressent que de 4,3% sur un an. «La mauvaise santé du commerce international touche aussi les entreprises allemandes. Mais les importations allemandes, elles, chutent encore plus lourdement : - 3,4% sur un mois et -0,4% sur un an.
’excédent allemand s’explique donc moins par les excellentes performances des entreprises allemandes que par l’absence de consommation de produits venus de l’étranger», commente La Tribune.fr. «Cela n’augure rien de bon pour la croissance au deuxième trimestre», juge Evelyn Herrmann, de BNP Paribas cité par l’AFP. Destatis a également révisé en baisse le chiffre d’avril, «mois où la production industrielle est finalement ressortie en repli de 0,3%, alors qu’une hausse de 0,2% avait été annoncée précédemment», indique l’agence tricolore. «Cette chute n’est pas due qu’à la correction saisonnière du secteur de la construction après un hiver particulièrement doux. On remarque par ailleurs que les indices Ifo et PMI sont en recul depuis deux mois. Dès lors, la croissance allemande devrait revenir au deuxième trimestre à un rythme de croissance assez faible, faute de vrai moteur», souligne «La Tribune.fr».
Selon l’AFP, le repli de mai marque la troisième baisse consécutive de cet indicateur, un phénomène qui n’avait plus été observé depuis l’été 2012. Que retenir de ces faits ? s’interroge La Tribune : «D’abord, que l’Allemagne reste une économie fondée sur l’exportation». Le retour de la croissance de la consommation, à partir de 2011, dans la foulée de l’amélioration du marché du travail depuis 2005 «n’est pas encore assez suffisant pour changer la dynamique de l’économie allemande». L’investissement reste lié à l’export et les importations à l’investissement. Du coup, l’Allemagne «risque» de rester extrêmement sensible à sa compétitivité-prix qui est en net recul.
