Connexion
Les travaux du deuxième FMDH ont pris fin hier à Marrakech après quatre jours de rencontres et d’échanges sur les différentes problématiques liées aux droits humains. De la justice transitionnelle aux droits de la femme et de l'enfant, en passant par l'éducation aux droits de l'Homme, la protection des journalistes ou encore la promotion de la diversité linguistique et culturelle, les débats ont été riches et intenses. À quelques mois de l’ouverture de la 21e Conférence internationale sur le climat à Paris (COP 21), les questions de protection de l’environnement et des villes durables se sont invitées par la force des choses aux débats. La deuxième édition du Forum mondial des droits de l’Homme a également coïncidé avec la célébration de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Des manifestations, des projections de films, des expositions de photos et des concerts ont permis aux participants du FMDH de faire entendre leur voix et d’exiger une solution juste et équitable au conflit israélo-palestinien.
Au-delà, les quelque 7.000 délégués qui ont pris part à cette manifestation planétaire ont eu l'occasion de constater de visu le chemin parcouru par le Royaume dans le domaine de renforcement des droits de l’Homme et de se rendre compte de sa volonté inébranlable de parachever l’édification de ses institutions démocratiques. Mme Elena Valenciano, présidente de la commission des droits de l'Homme de l'Union européenne, estime ainsi que le Maroc «a envoyé un bon message en optant pour l’organisation de cette édition après celle organisée au Brésil l’année dernière». Pour sa part, Mme Navy Pillay, ancienne haute commissaire aux droits de l'Homme, se félicite du fait que «l'organisation d'un tel événement regroupant des experts internationaux et militants associatifs venant des quatre coins du monde témoigne de l'engagement du Maroc pour le respect et la protection des droits humains». Il va sans dire que l’un des moments forts de ce Forum a été le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui constitue de l’avis de tous une feuille de route et un engagement fort en matière de défense des droits de l’Homme. Le message royal «constitue pour le Maroc une véritable feuille de route et une vision pour les réformes à venir», tient à souligner Driss El Yazami.
Le Président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) estime aussi que le message royal a tracé la voie des prochaines étapes immédiates qu'il importe de couvrir, notamment avec l'adoption de nouvelles lois portant sur le travail domestique, la violence contre les femmes et l'autorité pour la parité. Le message de Sa Majesté le Roi a également marqué un renforcement de l'adhésion du Maroc au système international des droits de l'Homme avec le dépôt lundi 24 novembre au secrétariat général de l'ONU à New York des instruments de ratification du protocole optionnel de la Convention contre la torture, et la décision du Royaume d'adhérer au troisième protocole de la convention des droits de l'enfant. À l’évidence, le Maroc a gagné le pari d’organiser un Forum mondial à la hauteur des attentes de tous les participants. Même si une partie infime de la société civile a choisi le boycott, Marrakech a réussi à fédérer les acteurs mondiaux des droits de l’Homme. Érigeant la contestation en principe, certaines associations ont préféré agir en faveur de leur propre agenda politique. Quoi qu’il en soit, le Maroc sort grandi de cette grand-messe. Il a montré qu'il était un pays ouvert, engagé dans les réformes, qui respecte le droit à la différence et les divers points de vue.
