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Les banques marocaines, un levier de développement en Côte-d’Ivoire

Les banques marocaines font désormais partie intégrante du tissu économique ivoirien. Elles se sont imposées comme des partenaires fiables des pouvoirs publics et des opérateurs privés de ce pays.

Les banques marocaines, un levier  de développement en Côte-d’Ivoire
Le Maroc a donné une véritable impulsion financière aux pays africains à travers le secteur bancaire.

En Côte d’Ivoire, comme dans beaucoup de pays de l’Afrique subsaharienne, le secteur bancaire marocain appuie depuis plusieurs années les efforts de développement socio-économique. En finançant des projets structurants, dans le secteur public comme dans le secteur privé, il favorise l’instauration de partenariats solides et mutuellement bénéfiques, dans la droite ligne de la politique du Maroc et de ses orientations stratégiques en matière de coopération Sud-Sud. À ce titre, l’exemple de la Banque centrale populaire (BCP) est très significatif. À travers sa filiale, la Banque atlantique Côte d’Ivoire (BACI), elle a été partie prenante d’un important projet autoroutier en 2013. Pour 35 milliards de FCFA (environ 53 millions d'euros), elle a financé la réfection d’un tronçon de 140 km au nord du pays. «C’était la première fois qu’une banque locale intervenait dans un projet aussi important», souligne Habib Kone, le directeur général de la BACI. La Banque atlantique a également financé en 2013 des participations dans la Société nationale d'opérations pétrolières de Côte d'Ivoire pour 100 millions de dollars.

Outre la BCP, Attijariwafa bank est elle aussi fortement engagée en Côte d’Ivoire. À travers sa filiale, la Société ivoirienne de banque (SIB), elle a contribué à la réalisation d’importants chantiers. C’est ainsi que la SIB a financé la réalisation du port autonome d’Abidjan pour près de 10 milliards de FCFA (15 millions d’euro environ). «Toujours dans le cadre du soutien des efforts du gouvernement, nous venons de signer une convention de crédit pour le Fonds d’entretien routier.

La participation de la SIB a été de l’ordre de 20 milliards de FCFA (30 millions d’euros)», explique Daouda Coulibaly, directeur général de la SIB. Et ce n’est pas tout : la filiale d’AWB a contribué au financement d’un projet d’envergure : la CIPREL 4, une centrale thermique à cycle combiné pour la production de l’énergie électrique. Montant de l’opération : 10 milliards de FCFA. Mais, au-delà des financements, les banques marocaines participent au transfert de l’expertise et du savoir-faire marocains. Selon M. Kone, avec l’entrée de la BCP dans le capital de la BACI, les pertes ont été absorbées, les finances assainies et les fonds propres renforcés.

«Nous avons pu lancer de nouveaux produits et, surtout, sécuriser et stabiliser notre système d’information qui souffrait de beaucoup de problèmes», explique-t-il. Par ailleurs, les banques marocaines ont contribué au renforcement du taux de bancarisation de ce pays en offrants de nouveaux produits et en élargissant le réseau existant. La SIB, qui ne possédait que 16 agences avant l’arrivée d’AWB, en compte actuellement 47, soit presque le triple en moins de trois ans. Les groupes bancaires marocains ne comptent par s’arrêter en si bon chemin. Ils veulent renforcer leur présence, diversifier leurs offres et par conséquent participer plus activement à la croissance et la création des richesses dans un pays qui se relève graduellement d’un conflit post-électoral ayant sérieusement affecté son économie.

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