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Tétanisés par l’enjeu, les hommes de Aziz El Amri laissent la balle à leurs adversaires dès l’entame de match et se contentent du rôle de spectateurs non payants. Peu aidés par le schéma tactique adopté 3-6-1, où le seul Iajour est chargé d'animer l'attaque tétouanaise. Il faut plusieurs interventions de Mortada Fall et Mohamed Aberhoun dans les airs, pour remettre de l’ordre dans les rangs et dissiper le trac, qui dévorait les entrailles de leurs coéquipiers. Au terme du premier quart d’heure, les Tétouanais commencent à presser le porteur du ballon, de telle manière à déstabiliser les «Sky Blues». À la 18e minute, une passe en profondeur pour Iajour lance les hostilités et fait douter la défense d’Auckland. À la 25e minute, Iajour a, entre les pieds, l’action la plus dangereuse des siens. Khadrouf crée l’intervalle pour l’ancien rajaoui qui temporise, mais qui bute sur le keeper Williams. L’équipe hétéroclite d’Auckland, avec pas moins de 7 nationalités sur le pré, ne tarde pas à répondre.
Un bon travail de De Vries sur le côté permet de décaler l’Argentin Emiliano Tade, mais sa frappe du gauche ne trouve pas le cadre. Pour les Tétouanais, habitués à jouer au sol avec des passes courtes, l’entrejeu d’Auckland, mené par le chevronné Ivan Vicelich, est un véritable champ de mines, annihilant toute tentative de passer par l’axe. L’apport des ailiers est tout aussi pauvre, du fait qu'aucun centre n’est enregistré en première mi-temps.
Au retour des vestiaires, El Amri remplace Iajour par Zayd Krouch et perd tout poids physique sur la défense adverse. Son choix tactique s’avèrera ensuite sans aucun impact sur le match. Le MAT se crée des situations dangereuses, mais sans jamais exploiter les erreurs du gardien, coupable de quelques dégagements mal dosés. Mais au moment de combiner dans les derniers mètres, les Marocains se perdent dans les méandres de l’inexpérience et de la précipitation. La dernière chance qui s’est présentée à Krouch a été symptomatique du jeu du MAT. Au lieu de prendre son temps, Krouch tire dans les airs.
Auckland au bout du suspense
À l’entame de la prolongation, El Amri lance Ould El Haj et Grada dans le bain, avec l’intention d’en finir avant les tirs au but. Ould El Haj s’active sur le côté et obtient même un coup franc dangereux, botté par Jahouh et renvoyé par la défense. Les capacités physiques commencent à fléchir. Auckland a même l’occasion de faire le hold-up, mais la tête plongeante de Berlanga s’écrase sur le petit filet d’El Yousfi. Le sort des deux équipes se décide par la séance des tirs au but. Jahou et Khellati manquent alors depuis les 11 mètres et malgré un pénalty manqué, Auckland City se qualifie pour les quarts de finale de la Coupe du monde clubs, pour affronter l’Entente Sétif, samedi à Rabat. L'élimination des «Rojiblancos» a précipité la fin des festivités dans la ville de la «Colombe blanche» qui misait sur cet événement pour donner de la joie à ses «aficionados» venus nombreux mercredi à Rabat pour les soutenir. C'est un peu dommage !
Déclarations
«Après tout, nous ne sommes que le MAT»
«Nous avons joué avec notre style habituel, en dominant notre adversaire. Mais mes joueurs ont manqué d’efficacité et se sont précipités au moment de faire la différence. Cette élimination sera une leçon pour l’avenir. Notre adversaire a reculé et nous a laissé très peu d’espaces.»
Aziz El Amri, entraineur du MAT
«Je remercie l’ensemble de mes joueurs»
«C’était un très bon match. Nous avons fourni beaucoup d’efforts et cela a fini par payer. Nous avons gagné en expérience par rapport à l’an passé. Ce n’est jamais facile de jouer devant 35.000 spectateurs qui sont contre vous. Je remercie tous mes joueurs. Maintenant, nous allons fêter cette victoire et essayer de nous reposer. Samedi, un autre match important nous attend.»
Ramon Tribulietx, entraineur d’Auckland City
