Connexion
Crédit du Maroc se met à l’e-banking. Un mois après avoir annoncé son nouveau plan stratégique «Cap 2018», la filiale du groupe français Crédit Agricole lance sa Banque directe. C’est une offre de banque en ligne multi-plateformes (ordinateur, smartphone, tablette, guichets automatiques bancaires) permettant aux clients l’accès à distance et en temps réel à des services bancaires transactionnels. La solution est destinée essentiellement aux particuliers, professionnels et très petites entreprises (TPE). La banque a misé une première enveloppe de 10 millions de DH pour le lancement de cette offre. Un investissement qui sera consolidé au fur et à mesure que la banque directe se renforce d’autres solutions technologiques jugées innovantes. Dans une déclaration au Matin Eco, les responsables de Crédit du Maroc ont indiqué que la filiale du groupe français Crédit Agricole a pour objectif d’équiper d’ici 3 ans environ 100.000 clients en services transactionnels en mode multicanal.
Prestations à forte valeur ajoutée
Le top management de la banque reste confiant eu égard à l’essor de la téléphonie mobile et du web accélérant l’évolution du comportement des consommateurs. En atteste le nombre d’abonnés à Internet qui atteint près de 6 millions à fin 2013, en augmentation annuelle de 46%, selon l’ANRT (Agence Nationale de Réglementation des Télécoms). Le parc de téléphonie mobile s’élève, quant à lui, à plus de 42 millions. «En lançant la banque directe, le Crédit du Maroc vient non seulement répondre aux attentes des Marocains en termes de services online, mais aussi offrir à ses clients des prestations à forte valeur ajoutée. Et ce, en cohérence avec ses valeurs : la proximité relationnelle, la satisfaction client, la responsabilité et l’utilité des services mis à la disposition des consommateurs», souligne le top management de la banque. Selon lui, cette offre de Banque directe a été élaborée en capitalisant sur l’expérience et l’expertise de la maison-mère, notamment en ce qui concerne le volet sécurité jugé aux standards internationaux avec, en appui, un dispositif de surveillance et de prévention.
Messagerie sécurisée
Disponible en trois langues (arabe, français et anglais), la banque directe propose plusieurs solutions. A titre indicatif, «le Crédit du Maroc, première banque à avoir ouvert l’ensemble de son parc de cartes bancaires de paiement à l’international, permet au client de charger sa dotation en devises sur sa carte et d’en suivre la consommation en temps réel, sur son mobile, ou via le Net quel que soit l’endroit où il se trouve dans le monde, en plus du suivi des détails des transactions par carte et de leurs plafonds d’utilisation». Le nouveau service offre en outre une messagerie sécurisée permettant aux clients de dialoguer avec leur banquier : demande de rendez-vous, d’informations,… avec une réponse de la banque sur leur mailbox. Selon les responsables de CDM, la Banque directe est l’une des premières réalisations du plan stratégique «CAP 2018» qui, pour rappel, vise à améliorer de 1,5 point la part de marché global de la banque d’ici 5 ans et augmenter son produit net bancaire de 1/3 à l’horizon 2018. Rappelons que CAP 2018 est un projet à moyen terme de transformation du Crédit du Maroc. Il renferme 250 actions regroupées en 4 orientations : accroître l’efficacité commerciale, mettre l’efficacité opérationnelle au service de la satisfaction clients, viser l’excellence des ressources humaines et créer une gouvernance efficace tout en améliorant la performance financière. CDM va mobiliser 56 millions de DH pour les chantiers futurs à mener dans le cadre de ce projet, en plus de 50 millions pour le volet informatique. Concrètement, la banque se dotera d’une nouvelle organisation qualifiée de distributive, multimarchés, multicanal ainsi que de nouvelles stratégies commerciales segmentées, jugées plus innovantes.
A souligner que le réseau d’agences du Crédit du Maroc a doublé en 5 ans à 345 points de vente à fin décembre 2013. Toutefois, la banque a dû fermer 6 agences en 2013 pour deux ouvertures seulement. Les responsables affirment qu’ils cherchent désormais plus d’efficacité et d’optimisation des ressources.
