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Zaki a fait d’une pierre deux coups

En écartant vendredi Adel Taarabt de sa liste des 30 joueurs convoqués pour le stage du Portugal prévu du 18 au 29 mai, Zaki a affiché une ligne de conduite ferme sur le comportement à suivre en sélection.

Zaki a fait d’une pierre deux coups
Le sélectionneur national, Baddou Zaki, a écarté Adel Taarabt pour l’exemple. Ph. Saouri

Le sélectionneur national Zaki a été explicite vendredi, lors de la conférence de presse, concernant le cas Taarabt. Il ne veut pas de joueur irresponsable qui n’adhère pas à son projet. Zaki, qui est réputé pour son intransigeance à propos de la discipline, a, d’entrée de jeu, frappé fort en écartant Adel Taarabt de sa liste des 30 joueurs qui feront le voyage au Portugal. Pourquoi une telle décision qui fera certainement jaser ? La réponse est venue du sélectionneur lui-même qui a indiqué qu’il avait appelé le milieu offensif du Milan AC à plusieurs reprises et n’a pas eu de retour. «On ne vient pas en sélection quand on veut ou juste pour évacuer le stress de son club», a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «Je voulais dès le départ définir le cadre du travail pour tout le monde afin de mettre fin aux excès du passé. Certains joueurs ont dépassé les lignes rouges et ont contribué au déclin de la sélection. La priorité des priorités pour moi est de définir un cadre du travail pour éviter tout éventuel débordement dans le futur», a-t-il précisé.

La discipline : le mot est lâché. Le sélectionneur national veut des joueurs exemplaires sur et en dehors du terrain. Des joueurs qui acceptent les règles mises en place par le sélectionneur. Des joueurs qui acceptent de se faire petits pour l’intérêt général. «Dès que j’ai pris mes fonctions, j’ai décidé de m’entretenir avec tous les joueurs pour leur fixer la nouvelle ligne de conduite en sélection et leur expliquer ce que j’attendais d’eux. Tous les joueurs que j’ai appelés ont adhéré à mon discours. Malheureusement, j’ai appelé à plusieurs reprises Adel Taarabt, je lui ai laissé plusieurs messages. Mon staff l’a également appelé à plusieurs reprises, mais sans résultat. Je ne peux pas convoquer un joueur qui n’a pas la volonté de venir en sélection ou qui n’a pas envie d’adhérer à la nouvelle ligne de conduite que j’ai tracée.
Je suis le seul responsable à bord. Je dois rendre des comptes après la Coupe d’Afrique.
Je ne peux pas appeler quelqu’un qui ne sait pas pourquoi il vient en sélection ou qui vient juste pour évacuer le stress en sélection. Je n’ai pas écarté Taarabt, c’est lui qui s’est écarté tout seul», a-t-il analysé en conférence de presse.


Un avertissement à tous les joueurs

En prenant cette décision courageuse, Zaki a voulu faire d’une pierre deux coups : envoyer un signal fort aux éléments perturbateurs de la sélection, leur signifiant qu’il n’hésiterait pas à les sacrifier s’il jugeait que leur comportement laisse à désirer et redonner une vraie valeur au maillot de l’équipe nationale. En cette période critique, l’entraîneur national n’a pas d’autres choix que d’afficher la fermeté s’il veut former un groupe solide et homogène. En clair, Zaki pense que le déclin de l’équipe nationale n’est pas imputable à la qualité des joueurs qui la composent, mais le comportement exécrable de certains d’eux qui viennent en sélection pour se conduire comme en terrain conquis.
D’où la nécessité de rétablir de l’ordre. Zaki a d’ailleurs convoqué les mêmes joueurs qui composaient l’ossature de l’équipe nationale depuis des années, en se contentant de fixer une ligne de conduite. Taarabt sait à quoi s’en tenir avec Zaki : soit il change complètement son comportement, soit il dit adieu à la Coupe d’Afrique des nations 2015 prévue au Maroc.
 Zaki privilégie la notion de groupe aux individualités. Taarabt est dans l’obligation de se fondre dans le moule conçu par l’ancien ballon d’or africain, au risque de voir la CAN sur le petit écran.


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