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Les efforts du Maroc dans les énergies renouvelables sont récompensés. Le projet de la centrale thermo-solaire de Aïn Beni Mathar vient de recevoir le troisième Prix d'excellence 2014 de la présidence de la Banque africaine de développement (BAD).
Les trois projets primés font partie d’une sélection de 12 initiatives sélectionnées par la l'institution. La remise des Prix a eu lieu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 11 novembre, au siège de la BAD en présence de Donald Kaberuka, président de la banque. Les projets ont fait l’objet d’une évaluation sur la base de 5 critères : innovation, impact sur les bénéficiaires, système de suivi et d'évaluation, viabilité/appropriation et enseignements tirés. Rappelons que la centrale thermo-solaire à cycle combiné de Aïn Beni Mathar (dans l'Oriental) est un projet de l'ONEE. D’un coût global de 4,6 milliards de dirhams, il a été financé par la Banque africaine de développement (BAD), l’Instituto de Credito Official d’Espagne (ICO) et le Fonds mondial pour l’environnement (GEF) à travers un don de 43,2 millions de dollars. Le reste a été assuré par l’ONEE. Le coup d'envoi des travaux avait été donné par le Souverain le 28 mars 2008. La centrale, entrée en service en 2010, permet d’accroître la capacité électrique de 470 MW produits par 220.000 m² de panneaux solaires.
Selon la BAD, l’aménagement de routes locales et de ponts tout autour du site du projet a eu des retombées positives pour quelque 1.128 foyers ruraux, leur facilitant l’accès aux services sociaux, la fréquentation scolaire et dopant le commerce local. La Banque souligne «l’engagement sans faille du gouvernement marocain» tout au long de ce projet. Selon elle, «le projet a également permis de tirer de précieux enseignements (bonnes pratiques, ndlr)» qui sont aujourd’hui appliqués au projet de centrale solaire d'Ouarzazate, que la Banque accompagne actuellement. Les deux autres Prix d'excellence 2014 sont allés à l’amélioration de l’autoroute Nairobi-Thika au Kenya (1er prix) et à celui de la réhabilitation des routes de Nsele-Lufimi et Kwango-Kenge en République démocratique du Congo (2e prix). Le premier projet a permis la construction de 45 km d’autoroute à huit voies dotée de 9 échangeurs, entre le quartier d’affaires central de Nairobi et la ville de Thika. La vitesse moyenne de ce parcours est passée de 8 à 45 km/heure. Le projet se distingue par un spectre d’impact puisque le gain de temps a profité à 100.000 foyers de Kasarani, Kiambu et Thika, dont le temps de déplacement quotidien est passé de 3 heures à 30 minutes. Le deuxième projet a quant à lui permis la réhabilitation de 310 km de routes nationales et de desserte. Dès son achèvement, la production agricole dans les provinces de Kenge et de Kikwit a augmenté de 300% pour le blé, de 48% pour le manioc et de 35% pour la courge.
